jeudi 27 novembre 2014

[VIDEO] Un exemplaire du Saint Coran écrit en une journée à Touba. Regardez!

Un fait historique qui marquera à jamais les activités préparatoires de la célébration du Grand Magal de Touba édition 2014. Ce sont en effet 125 jeunes agés entre 12 et 20 ans qui ont écrit un exemplaire du Saint Coran en une journée, sur un même endroit. 

mercredi 26 novembre 2014

Lettre de Serigne Touba à un roi

Cette lettre fut adressée par Cheikh Ahmadou Bamba à Samba Laobé, roi du Diolof à l'époque. Elle constitue une importante exhortation à la relativisation du pouvoir terrestre et à l'évocation constante des Réalités Immuables de l'autre vie. Le Cheikh nous fait, à travers ce texte, une lecture assez frappante de la destinée humaine en général, de la précarité du pouvoir terrestre et de l’exigence d’en user à bon escient en vue du bien-être du peuple. Leçon de Vérité ne saurait assurément être plus limpide.

"J'invoque la Protection de DIEU contre Satan, le lapidé. Au Nom de DIEU, le CLEMENT et MISERICORDIEUX. Certes DIEU est mon Maître.

La Louange soit à DIEU qui fut toujours et qui ne cessera jamais d'être. Que la Paix et le Salut soient accordés au Prophète Muhammad, le Seigneur de tous les rois et de leurs ministres, le Maître de tous les hommes et de toutes les femmes, de même qu'aux membres de sa Famille et à ses Compagnons qui surent se départir des imperfections pour accéder à l’excellence.

Ceci dit, cette missive est destinée à Samba Laobé, roi du Djolof, et émane de Ahmad ibn Muhammad Mbacké, le serviteur de DIEU, son MAITRE ABSOLU et dont il se suffit entièrement, qui lui transmets ses salutations les plus parfaites et les plus honorables.  Je te fais savoir que j'ai bien reçu la lettre que ton émissaire devait me transmettre et dans laquelle tu me fis parvenir tes salutations et sollicitas auprès de moi des recommandations et exhortations ; raison pour laquelle je t'adresse ces mots-ci :

Sache que le pouvoir que tu détiens actuellement en ce monde ne t'est parvenu qu'après avoir été soustrait des mains d'autres rois comme toi qui t'ont précédé. Et qu'un jour  viendra où ce même pouvoir te sera repris des mains pour être cédé à d'autres rois qui te succéderont. Donc s'il arrive certains jours où la vie te semble favorable et t'assiste contre tes adversaires, sache qu'il en sera d'autres où elle favorisera tes adversaires contre toi. Et si quelque fois elle t'a fait rire, quelques fois aussi elle te fera pleurer. Que donc la joie qu'elle t'inspire ne t'abuse pas car ce monde est, par nature, trompeur et fourbe. Il arrive souvent qu'il se retourne brutalement contre toi pour te leurrer et te faire tomber dans son piège.

Aussi, je te recommande de toujours persévérer à assister les plus faibles, les pauvres et les nécessiteux, et de ne jamais tomber dans la tyrannie et l'injustice car « tout homme injuste le regrettera un jour» et « tout tyran assurera sa propre perte ».

N’oublie jamais que la puissance que tu détiens et toutes les faveurs qui en découlent ne te sont, en vérité, parvenues qu’à travers la mort d’autres personnes qui les détenaient avant toi et du fait que ces mêmes faveurs se sont départies de ces dernières pour de bon. Par conséquent, attends-toi à ce que ces mêmes privilèges te délaissent un jour de la même façon qu’ils te sont parvenus. Fais donc preuve de persévérance dans les actes qui te seront utiles dans les deux mondes, ici-bas et dans l’Au-delà, avant que tu tournes un jour définitivement le dos à ces avantages ou bien que ceux-ci se détournent à jamais de toi.

C’est ici que s’achèvent les recommandations que je te donne ; si jamais tu consens à t’y conformer, ce sera à ton profit, autrement [tu en assumeras les conséquences] car «Nous appartenons tous à DIEU et c’est  vers Lui que nous retournerons » …?

Cheikh Ahmadou Bamba … la communauté mouride … la ville de Touba : l’incarnation d’une Afrique modèle et responsable

Dans ce monde actuel caractérisé par des africains désorientés voire déboussolés qui ont perdu toute repère et durablement affaiblis il est encore temps de relever le défi en nous identifiant à nous-mêmes en nos valeurs qui sont les nôtres, nos valeurs par essence. 


En effet le continent africain a de tous les temps fait l’objet de relégation au second plan, revêtu d’un boubou de ‘’grand consommateur ‘’, aucune considération à son égard car ne constituant point un pôle de références économique ou sociopolitique. Son histoire fut marquée à jamais par une soumission totale à une puissance occidentale rusée et opportuniste, l’esclavage en est un exemple illustratif de ce fait qui, des siècles durant, a symbolisé manifestement nos maux et laissé les conséquences que nous vivons présentement. 

Mais ceci est surement et certainement pris au décompte d’un grand homme, Cheikh Ahmadou Bamba, derrière lui une ville modèle : Touba, une marée humaine modèle : de fervents disciples appelés mourides. 

Ainsi, si aujourd’hui, nous africains nous souffrons de notre « notoriété » c’est parce que nous n’avons pas su tirer profit de nos innombrables richesses, encore moins de notre capital humain. 

Aux côtes ouest africaines naquit, grandit et demeura à jamais un saint homme d’une dimension exceptionnelle en la personne de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul le Serviteur inlassable et privilégié du Sceau de l’humanité Seydina Mohamed (psl). Serigne Touba comme nous aimons l’appeler avait sous sa responsabilité la défense d’une cause bien noble, l’islam dans un sens large. Responsabilité qu’il acquiert après un pacte conclus avec son Seigneur via l’intercesseur des âmes le Prophète (psl), un pacte qui n’a pas du tout était gratuit étant donné qu’il devait se traduire par une somme d’épreuves, de peines et de souffrances à endurer. La manière dont il s’est adonné à ce sentier d’Allah montre avec certitude que nous africains nous ne manquons pas de repère ni d’hommes avertis, on devrait même se poser la question à savoir si nous ne constituons pas le référentiel ‘’0’’ ? Car le parcours de cet érudit demeure jusque-là sans précédent sur les tous domaines ayant trait au mieux-être de l’homme sur terre. 

Doué d’une sagesse et d’un savoir être incommensurables aux yeux du commun des mortels le Cheikh a su bravé toutes les péripéties de ses ennemis malgré l’atrocité de ces derniers. Les contraintes temporelles n’ont point freiné son ambition, sa volonté de redorer le blason du drapeau de l’islam qui fut en berne pendant longtemps dans beaucoup de nos contrées mais aussi rehausser la dignité humaine, de l’homme noir surtout. 

De nos jours la dépravation de l’image de l’islam atteint un niveau sans précédent, le message véhiculé n’étant pas fondamentalement lié à la cause essentielle de la religion révélée par l’Elu de Dieu (psl). 

Le Cheikh lui avait pris les devants par rapport à une telle situation concernant l’éducation de ses disciples. Après la disparition de son illustre père il avait fait savoir aux uns et autres que peuvent rester ceux qui sont à la quête de la félicité d’Allah, cependant ceux dont l’enseignement livresque reste leur seul et unique objectif peuvent aller chercher ailleurs car le pays dispose pleinement d’érudits qui ne s’occupent que de cela. On comprend par ce premier acte posé tout juste après la disparition du son père Mame Mor Anta Saly qu’il concevait d’ores et déjà que l’éducation va au-delà de l’enseignement. 

Albert Einstein, un grand physicien allemand, disait « l’éducation est ce tout qui reste après que l’on ait oublié ce qu’on a appris à l’école » il rejoint par cette assertion la méthode du Cheikh, qui en effet montre qu’éduquer dépasse la manière dont nous le concevons : il s’agit de forger l’homme, le mettre à l’épreuve de la vie à un tel point qu’il puisse se servir et rendre service avec toutes les composantes s’y afférant: savoir, savoir-faire et savoir-être. 

Et si nous parlons dans un sens plus large l’élite africain au-delà même de la confession qu’il puisse avoir devrait avoir un fondement et ce fondement ne peut se faire sans un potentiel humain sur tous les domaines. 

Et comme Serigne Touba œuvrait dans le sentier d’Allah, et étant donné que la religion et la vie (les choses ordinaires de la vie : travailler – manger –dormir- se marier…) vont de pair - ils sont indissociables – il s’impose alors une nécessité structurelle et organisationnelle durant toute notre vie afin qu’il ait une parfaite symbiose des deux sans que l’une n’enfreigne le processus de l’autre. 

A travers cette noble mission il (le Cheikh) cultivait en ses disciples l’image réelle d’un bon musulman et par la même occasion l’incarnation d’un africain modèle et responsable. Le Président Senghor disait à l’occasion de l’inauguration de la grande mosquée de Touba en 1963, qu’Ahmadou Bamba avait voulu « enraciner l’islam en terre noire, en l’africanisant, en le négrifiant. 

Et dans sa méthode de faire l’on pouvait distinguer une originalité et une universalité extraordinaires. Des approches andragogique et pédagogique très efficaces lui permettaient ainsi de vulgariser l’enseignement des principes de base de l’islam. Ce qui lui valut une soumission totale de l’ensemble de ses disciples mourides uni sous un vocable ‘’le ndiguel’’ : qui se traduit par un suivi des recommandations divines et un évitement de Ses interdits. 

Un fait très important aussi, qu’il faut souligner c’est son pacifisme. Jamais il n’a senti le besoin de prendre les armes pour mener son « combat ». Ainsi disait-il « Mon combat se fait par la science et la crainte révérencielle d’Allah » Ce dont on retrouve aujourd’hui dans le monde musulman, arabe surtout, un certain intégrisme qui fait que les musulmans soient taxés de violents – l’islam de religion terroriste. 

Aujourd’hui dans les pays du monde où règne une instabilité politique la dislocation des couches sociales serait à l’origine. Bon nombre de ces conflits internes gagne de plus en plus du terrain. Des milliers de personnes sont tuées à travers des différends entre des populations de même nation, qui partagent le même espace géographique et souvent la même religion. Le Sénégal en est épargné Dieu merci du fait d’une stabilité sociale incarnée pour la majeure partie par les courants religieux y demeurant. Celle-ci les mourides en ont grandement contribué. 

Serigne Touba en inculquant des valeurs humaines aux populations conformément au l’adage ouolof qui dit ‘’ndap lou setoul dou meuna def dara’' se comportait d’ores et déjà en bouclier contre un tel phénomène. Il s’est investi corps et âme contre la crise des valeurs humaines dont souffrait l’Afrique depuis longtemps, sa façon de faire consistant à éduquer ses disciples à l’adoration du Tout Puissant, au sens du partage, à l’esprit d’entraide faisait régner un climat de vie en communion et assurait ainsi une cohésion sociale parfaite au sein des populations. 

Ce culte d’un vrai leadership avec modestie et humilité qu’incarnait Cheikh Ahmadou Bamba, il l’a légué pour sa descendance, sa communauté. 

Toujours pour mener à bien ces missions, le Cheikh entreprit de mettre en place un village du nom de Touba, loin des pratiques mondaines sataniques. Par la bénédiction de Dieu Touba est devenu aujourd’hui une grosse citée avec sa très grande mosquée gisant au cœur de cette dite cité qui est une fierté de tout musulman. Un grand édifice symbolisant le caractère islamique de la ville fit mis sur pied à une époque cruciale, la seconde guerre mondiale où la domination occidentale battait encore du cran. Mais cela ne saurait constituer un blocage pour de disciples mouride déterminés, ambitieux et dévoués afin d’accomplir l’une des recommandations les plus chères du Cheikh, un vrai joyau venant de Son Seigneur dit-il : « Dieu m’a honoré d’un édifice qui se dressera jusqu’au paradis ». 

Touba, est aujourd’hui le berceau du mouridisme et l’exemple d’une cité socialement modèle. 
Maintenant au regard de ce qui précède il faut noter que si les mourides ont réussi à graver des échelons cela est dû en grande partie par un effort constant dans l’exercice d’un travail ardu. En effet le slogan «liguèy jaamu Yalla – travailler et adorer Dieu» constitue leur credo et ceci est naturellement logico-rationnel au vue des objectifs entrepris par la voie mouride. 

Mahawa S. MENDY 

Sofia - Bulgarie
 

mardi 25 novembre 2014

LE SENS DE L'INJONCTION DU KHALIFE [A. Aziz Mbacké Majalis]


La récente adresse avant Magal de Cheikh Sidy Mukhtar, enjoignant à certains acteurs politico-religieux de ne plus utiliser Touba comme instrument de lutte contre le pouvoir en place, fait l'objet de plusieurs analyses et supputations. Pour notre part, nous en avons tiré les enseignements suivants :

1. En refusant que les visites de l'actuel Président de la République auprès de lui fassent l'objet de récupérations politiciennes (avec les huées préméditées et autres comportements embarrassants), le Khalife ne fait que rappeler une règle de base de l'Islam (sacralité de l'hôte, quel qu'il soit), du Mouridisme (dont le sens de l'hospitalité et du « berndé » est légendaire) et de notre pays (Téranga sénégalaise). Des valeurs élémentaires que certains acteurs politico-religieux, emportés par la fièvre du tiraillement politique et des intérêts partisans ont semblé avoir oubliées dans leurs luttes où tous les moyens sont désormais permis. En cela, Cheikh Sidy Mukhtar s'inscrit parfaitement dans la droite ligne de la tradition islamique et mouride que ses illustres prédécesseurs ont constamment taché de conserver, au-delà des vicissitudes politiques, envers leurs interlocuteurs et les représentants d'institutions qu'ils sont appelés à recevoir, qu'elles que soient la nature de leurs relations.

2. Vu sous cet angle, ce que le Khalife condamne fermement, c'est un choquant « mélange de genres » que nous avons, pour notre, toujours dénoncé dans nos publications. Un amalgame qui veut qu'aujourd'hui le Mouridisme soit appréhendé par certains acteurs politico-religieux littéralement comme un « parti politico-confrérique » dont ils ne se servent que pour combattre ou soutenir le pouvoir. Une idée que nous avions résumée dans un article fort controversé lors du retour de l'ancien président de la République au Sénégal (avril 2014), en ces termes :
« Dans ce contexte sociopolitique exacerbé à la fois par la traque des biens mal acquis, certains tâtonnements du régime actuel, l'absence d'une réelle vision prospective des populations, de plus en plus confrontées aux multiples difficultés d'un pays dit « Macky », sur leur devenir, des voix commencent à se faire entendre pour affirmer, au nom du Mouridisme, leur soutien à l’illustre visiteur. Soutien appelé à se manifester à travers un accueil fervent et sans précédent, à Touba et ailleurs, auquel tous les disciples de Serigne Touba seraient vivement conviés. Des communiqués sur les médias, des articles commandités et de nombreux posts sur Facebook de condisciples mourides semblant même accréditer, à nos yeux, l’idée que le PDS était finalement devenu le Parti Mouride. » (Voirhttp://majalis.seneweb.com/la-laquo-seule-constante-raquo-des-mourides-est-elle-wade-par-a-aziz-mbacke-majalis_b_17.html)

3. Toutefois, cette prise de position du Khalife, destinée à clarifier la nature des relations entre le leadership officiel mouride et le régime en place, ne remet nullement en cause, à notre sens, le droit des citoyens (mourides ou non) de contester, de s'opposer et de critiquer sévèrement l'action du Président de la République et de son gouvernement, selon l'appréciation objective qu'ils demeurent tout à fait libres d'en faire. La clarification du Khalife n'est donc fondamentalement ni une injonction pour ou contre le régime en place ou l'opposition. Les seules limites que nous semble rappeler Cheikh Sidy Mukhtar à ce droit citoyen et légitime de critique (qui d'ailleurs fait la force de la démocratie), c'est de ne pas le faire officiellement au nom de la communauté dont il préside aux destinées. Ni d'outrepasser, en le faisant, les règles de bienséance et les valeurs sacrées à la base de cette communauté.

4. L'avertissement du Khalife aux jeunes éléments du leadership mouride de ne plus s'exprimer urbi et orbi au nom de la communauté nous semble également s'inscrire dans ce sillage. En effet, le phénomène dit des « petits marabouts » (selon l'expression journalistique consacrée - à partir de quel âge ou comportement n'est-on plus considéré comme « petit » ;- ) dont les sorties intempestives sont surmédiatisées par une certaine presse, semble non seulement accroître les amalgames, mais risque, mal contrôlé et tendancieux, de dissiper davantage l'autorité centrale qui a toujours fait la force du Mouridisme. Car une chose est le droit pour tout membre de notre communauté de se soucier des dysfonctionnements du système et de les dénoncer au besoin (dans le cadre et dans les formes qui sied), mais une autre est de s'arroger le droit de le faire sans aucune retenue, sans tenir compte des règles de bonne conduite (Adab), sans le sens de la mesure, le respect de l'autorité et de l'institution qu'elle représente, tout en cédant aux règlements de comptes personnels dans lesquels l'intérêt général n'a absolument plus rien à voir. Pour mieux s'en convaincre, certains de ces acteurs, dépourvus d'une maturité intellectuelle suffisante, à note avis, devraient simplement s'interroger sur les conséquences à long terme de leur « liberté d'expression » sans limites et unanimement adoptée. En effet, si chacun d'entre nous se mettait à ameuter les médias (dont certains, « anti-mourides » notoires, n'attendent en réalité que ces occasions d'approfondir la zizanie et de susciter des velléités de contestation internes préjudiciables à l'unité et à la force des mourides, en leur offrant gracieusement leurs unes), à la moindre frustration qu'il aurait par rapport à certaines anomalies et comportements problématiques qu'il aurait notés dans notre communauté, il ne serait de route plus sure vers le chaos, les tiraillements infinis et l'auto-destruction. Tel que nous en avertit le Seigneur : « Obéissez à Allah et à Son messager; et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force. Et soyez endurants, car Allah est avec les endurants » (Coran 8:46) C'est donc une chose que de nous ouvrir davantage aux échanges et à l'autocritique nécessaire (Nasîha), mais c'en est une autre que de verser dans l'invective tendancieuse, les dénigrements mutuels et le déni d'autorité, par médias interposés.

Ceci est la modeste lecture que j'ai faite du message de Cheikh Sidy Mukhtar.

Yalla na ko fi sunu Boroom yaggal te may ko wer, te mu may ñu degg ak topp.

dimanche 23 novembre 2014

Le Grand Magal de Touba sera célébré le jeudi 11 décembre 2014

Le croissant lunaire ayant été aperçu ce dimanche par la commission mise sur pied par le Khalife Général des Mourides, le 1er Safar correspond au lundi 24 novembre. Le Grand Magal de Touba sera célébré le jeudi 11 décembre 2014 soit le 18 Safar 1436 H.

La date du 18 safar de l’hégire commémore chaque année à Touba l'anniversaire du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba

POURQUOI L 'EXIL ?
 
Le grand Magal de Touba commémore le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba. Lorsque le Prophète (psl) apparut à Serigne TOUBA lors d'une retraite spirituelle à la mosquée de Darou Khoudoss (à Touba) au mois de Ramadan 1312H /1895, il fut conclu le pacte de l 'exil.

Serigne Saliou Mbacké nous dit à ce propos : « Serigne TOUBA avait dit avoir signé en ce jour un pacte avec le Seigneur pour une mission qui était le gage de toutes ses ambitons en grades et en stations spirituelles et en contre parti desquels notre Seigneur lui fit endurer une somme d 'épreuves en adorations, souffrances et peines. C 'est en ce jour là qu'il quitta sa résidence du Djolof (Mbacké Baari) en direction de Saint Louis en vue du chemin de l 'exil » (cf sermon de Serigne Saliou Mbacké , Appel Magal 1991»

Paroles du Cheikh : « Le motif de mon départ en exil est la volonté du Seigneur d 'élever mon rang, de faire de moi l'intercesseur de mes concitoyens mais aussi de faire de moi le fidèle serviteur du Prophète(PSL) à jamais ». Dieu seul a inspiré le dessein d’internement dans les cœurs de ceux qui furent les auteurs de mon exil lointain dans des horizons où j'ai obtenu des grâces au dessus de la sonde de toute exploration (CF Jazahu Chakur Les dons du Digne de Reconnaissance.)

vendredi 21 novembre 2014

[VIDÉO] Historique de la fondation de TOUBA par S. Cheikh Sidy Moukhtar MBACKÉ

L'Historique de la fondation de TOUBA rapporté par le Khalife Général des Mourides, Serigne Cheikh Sidy Moukhtar MBACKÉ, en personne. Regardez! 

Khassida: Dialibatoul Marakhib par Serigne Moustapha Gningue

jeudi 20 novembre 2014

[VIDEO] Déclaration Serigne Mountakha Mbacké Adiiyas de Darou Minam

Comme chaque année, Serigne Mountakha Mbacké exhorte les disciples de Darou Minam en particulier pour le rassemblement des Adiyyas de la famille de Serigne Bassirou mais pour tous les mourides en général sur l’importance et l’impact des Adiyyas dans la vie des mourides.

Touba : Les 4 actes majeurs de Serigne Sidi Mokhtar Mbacké

Devenu khalife de Touba en juillet 2010, suite au rappel à Dieu de Serigne Bara Mbacké Falilou,  Serigne Sidi Mokhtar Mbacké s'est distingué, depuis lors, par son silence et sa forte personnalité. Son calendrier,  chargé de moments de retraite spirituelle à Tawfekh ou à Keur Nganda,  lui laisse peu de temps qu'il consacre généralement  à ses invités et talibés.  Toutefois, Serigne Sidi Mokhtar Mbacké sait prendre les grandes décisions en temps opportun, soit pour entamer de grands chantiers, soit pour faire taire une polémique. Ce qui fait en somme quatre grands actes posés depuis qu'il est devenu Khalife Général des Mourides. 

Le premier acte majeur est pris au mois de mars 2013 avec la cérémonie de pose de première pierre de deux nouveaux minarets au niveau de la grande mosquée. Les minarets passent ainsi de 5 à 7. Les travaux,  qui en sont en phase de finition, se poursuivent et vont coûter au Khalife la colossale somme de 5 milliards de francs. 

Le deuxième acte majeur est la construction à Dakar de la mosquée dit «Massalikoul Jinan» dont le coût financier est estimé  à 12 milliards de francs entièrement aux frais de la communauté Mouride. Cette mosquée est à inscrire dans le lot des grandes œuvres de la confrérie mouride avec 8000 places prévues. 

Le troisième acte est le Ndigel par le Khalife Général a donné pour mettre terme à des polémiques qui ont enflé.  C'est le cas lorsqu'il s'est agi de fermer le cimetière situé à l'Est de la grande mosquée. Par la voix de Serigne Mountakha Mbacké,  Serigne Sidi Mokhtar a interdit, en janvier 2014,  toute inhumation dans ce cimetière et a déclaré ouvert le cimetière de Bakhiya, malgré des résistances à certains niveaux. 

Le quatrième acte à eu lieu dimanche dernier. En effet,  depuis plusieurs années,  les autorités de la collectivité locale ont essayé vainement de déloger la gare routière de Touba pour désengorger la corniche complètement bouchée  en période de Magal. Face au refus catégorique de certains chauffeurs et transporteurs d'obtempérer,  le Khalife a donné l'ordre de transférer la gare routière  désormais relogée à quelques lieues de l'héliport. Cette décision a été déclarée irréfragable par le chef religieux qui disait attacher un prix à son exécution avant le prochain Magal.

Source: Seneweb.com

mardi 11 novembre 2014

La Vie de Cheikh Ahmadou Bamba: Le Retour d'Exil (11 Novembre 1902)

Grâce notamment à la persévérance du Cheikh Ibrahima FALL, les autorités coloniales avaient accepté de rouvrir le dossier de Cheikh Ahmadou BAMBA alors en exil. Une fois prouvée la légèreté des allégations ayant présidé à son internement, le député CARPOT réussit à réhabiliter le Cheikh et à le faire revenir au Sénégal le 20 du mois de sha'ban 1320, c'est-à-dire le 11 novembre 1902, après un voyage de 14 jours sur le navire "Ville de Maceïo".

L'euphorie qui accueillit ce retour miraculeux fut indescriptible d'un bout à l'autre du pays. Le Cheikh partit d'abord pour Saint-Louis où il resta pendant quelques jours mémorables d'émotion, puis passa par Louga pour se rendre ensuite à Darou Salam où son frère et disciple Mame Cheikh Anta lui réserva des festivités inoubliables dignes d'un monarque.


Après un mois de séjour, le Serviteur du Prophète se déplaça à Darou-l-Manan et y resta quelques mois au cours desquels les hommes déferlèrent de tous horizons en vagues incessantes vers sa sainte personne. Celle-ci, imbue des Grâces Infinies procurées par le SEIGNEUR à travers les longues années d'épreuves solitaires, ne cessa en aucun moment de prodiguer les houles bienfaisantes de ses lumières sur les âmes et les coeurs, ni de combler les besogneux et les hommes de mérite de dons en toutes natures qui affluaient vers lui.

Rappelons que le Cheikh Ahmadou Bamba fut contraint à l’exil après le fameux faux procès du Gouverneur de l’A.O.F, le 05 Septembre 1895 à Saint-Louis du Sénégal. Sur la route de l’exil, il passa par Dakar oú il séjourna "3 Nuits " (les 18, 19 et 20 septembre 1895). Et ce fut le 21 Septembre qu’il quitta Dakar pour Gabon non sans faire escale à Conakry et Abidjan. C’est aussi à ce jour mémorable du 21 Septembre qu’il pria sur la surface mouvante de la mer. Après 7 ans et 7 mois et 7 jours, le Blanc signa son retour du bercail. Les turpitudes du voyage n’ont pu attiédir son énergie à servir ALLAH. Le Cheikh voyait son éloignement des siens non pas comme une punition mais comme une épreuve visant à lui octroyer le visa qui mène au Panthéon des Grands hommes.

lundi 10 novembre 2014

Retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba : la célébration aura lieu ce 11 novembre 2014 à Paris

L’édition 2014 de la célébration du retour d’exil de cheikh Ahmadou Bamba aura lieu ce mardi 11 novembre à Paris et aura pour parrain Serigne Souhaïbou Mbacké, fils de Serigne Touba et fervent défenseur de l’orthodoxie islamique.

Le 11 novembre 1902, Cheikh Ahmadou Bamba revenait d’un exil qui a duré près de huit (8) ans dans la forêt peu hospitalière de l’Afrique centrale. Pour s’être dressé contre le système de valeurs imposé par le colon, le fondateur de la voie Mouride a été jugé de façon expéditive puis condamné à mort par l’administration coloniale réunie en Conseil privé le 05 septembre 1895 à Saint-Louis. C’est faute de pouvoir exécuter la peine capitale que la décision de l’exiler a été prise par des autorités qui pensaient ainsi, sonner le glas du mouvement dont ce saint Guide portait les idées et les valeurs.

Si elle pouvait s’émerveiller de l’assurance du Cheikh au moment de son départ avant lequel il donna des garanties certaines sur son retour, la communauté mouride n’a pu bouder son plaisir de revoir Khadimou Rassoul fouler de nouveau le sol du Sénégal. Faut-il rappeler que, même certains proches avaient fini de se faire à l’idée que leur bien-aimé ne sortirait jamais vivant de son affrontement avec le colonisateur. La suite de l’Histoire est connue de tous. Non seulement le Cheikh est revenu indemne, mais c’est surtout le fait qu’il ait  poursuivi de plus belle, sa mission de rénovateur de l’Islam, religion de tolérance, de paix et de confiance absolue en Dieu. Incarnant parfaitement ces sacro-saintes valeurs, Cheikh Ahmadou Bamba dira après cette victoire éclatante: «j’ai pardonné à tous mes ennemis pour l’amour du Seigneur qui les a écartés de moi à jamais; aussi je ne songe point à me venger.» (extrait du khassida « Muqadimatul Amdâh »). Et d’ajouter : «O Seigneur ! Accorde Ton pardon à quiconque m’a jamais blâmé ou offensé. »

C’est fidèle à cet esprit d’ouverture que le 11 novembre 2002, le Collectif des mourides de France et le Daara des Bayes Fall de Paris ont conjointement organisé le centenaire du retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba. Une commémoration symbolique à plus d’un titre car la date du 11 novembre (1918) marque l’armistice et donc la fin de la Première Guerre Mondiale. On ne peut s’empêcher d’y voir autre chose qu’un simple hasard de calendrier.

Depuis la commémoration du centenaire en 2002, le Dahira Nouroul Maha Idy a perpétué cette tradition sous le ndiguël et la bénédiction de Serigne Saliou Mbacké, puis de Serigne Bara Fallilou et dernièrement, de Cheikh Sidy Moukhtar Mbacké (que Dieu lui prête longue vie). A l’image de Serigne Saliou qui accordait à la célébration du 11 novembre une importance capitale, l’actuel khalife s’est dit particulièrement enchanté avant d’ajouter qu’il «faut perpétuer, lui donner l’importance qu’il revêt et donner de l’ampleur à cette commémoration» (nangeen ko weyël, fonke ko té yaatal ko).
Dès le départ, porté par le soutien de Touba, le Dahira Nouroul Maha Idy a parrainé la journée par des grands noms du Mouridisme. A titre d’exemple, la seconde édition (2003) a été dédiée à Sokhna Mariama Bousso. Depuis, les parrains ont été successivement (Cheikh Mouhamadou Mourtada, Cheikh Mouhamadou Moustapha,  Cheikh Mouhamadou Fadel, Cheikh Mouhamadou Al Amine Bara, Cheikh Mouhamadou Bachir, Cheikh Abdoullahi, Cheikh Ibrahima, Cheikh Abdoul Ahad, Serigne Saliou Mbacké, tous d’illustres figures du Mouridisme. C’est par voie de conséquence que cette année, à l’Espace Reuilly (12° arrondissement de Paris), la journée sera dédiée à Serigne Souhaibou Mbacké, fils de Cheikh Ahmadou Bamba dont la constance dans l’orthodoxie islamique fait l’unanimité.

Au fil des années, la journée s’est tenue dans des hauts lieux de la culture à Paris à savoir l’UNESCO, l’Espace Diderot Paris XII, le carré BW (Champs-Elysées), le Palais des Congrès de la Porte Maillot, l’Hôtel Hilton de Paris Charles De Gaulle etc.

Par sa symbolique, le 11 novembre est donc dans la tradition Mouride, un jour où on rend grâce à Allah et à son Prophète Mohamed SAW, par lequel, Allah a  parachevé cette belle religion victime aujourd’hui de tant de caricatures dans ce monde médiatique du 21ème siècle.

Nous ne pouvons finir sans citer notre illustre Guide Khadimou Rassoul, une de ses citations qui montre l’essence de la voie de l’aspirant qui a pour objectif de préparer son retour à Allah , «Mon combat se fait par le savoir et la crainte révérencielle de Dieu, dit-il, en ma qualité d’Esclave de Dieu et de Serviteur du Prophète. Le Seigneur qui régente toute chose en est témoin» (extrait du Khassida « Yaa Jumlatan »).

samedi 8 novembre 2014

Sens & Historique du Magal de Darou Khoudoss

Le Magal de darou khoudoss est célébré chaque année le 20eme jour du mois lunaire Tamkharit. La première célébration officiel a été effective en 1937. La dite célébration n'a connu d'interruption qu'en 1945 suite a la demande de l'administrateur colonial auprès de Cheikh Moustapha car cette date avait coïncidé avec l'organisation d'élections. 

De 1945 a nos jours aucune autre interruption n'a été notée sur l'organisation. Apres 1945 Serigne Cheikh Ahmadou Mbacke fils aine de Cheikh Mouhamadou Moustapha a continue la célébration jusqu'en 1978, année de sa disparition. Serigne Mbacke madina l'a organise de 1978 a 1985. Serigne Aliou Mbacke reprend le flambeau jusqu'en 1998 pour le passer a Serigne Khadim Magal Darou Khoudoss Le Jeudi 13 Novembre 2014 à Touba.


Le Magal de darou khoudoss est célébré chaque année le 20eme jour du mois lunaire Tamkharit. La première célébration officiel a été effective en 1937. La dite célébration n'a connu d'interruption qu'en 1945 suite a la demande de l'administrateur colonial auprès de Cheikh Moustapha car cette date avait coïncidé avec l'organisation d'élections. De 1945 a nos jours aucune autre interruption n'a été notée sur l'organisation. Apres 1945 Serigne Cheikh Ahmadou Mbacke fils aine de Cheikh Mouhamadou Moustapha a continue la célébration jusqu'en 1978, année de sa disparition. 

Serigne Mbacke madina l'a organise de 1978 a 1985. Serigne Aliou Mbacke reprend le flambeau jusqu'en 1998 pour le passer a Serigne Khadim qui l'organise jusqu'en 2004. Depuis cette année la célébration du magal est organise par Serigne Ahmadou Makhtar actuel khalife de Cheikh Mouhamadou Moustapha. Tous ces khalifes ont successivement utilise les structures de Dahiras pour faire fonctionner a plein le magal. 

Pour éclairer d'avantage sur l'origine du jour, son objet, les actions de grace et autres recommandations utiles on se réfère au discours prononce par Cheikh Moustapha a l'occasion du Magal de darou Khoudoss en 1939.qui l'organise jusqu'en 2004. Depuis cette année la célébration du magal est organise par Serigne Ahmadou Makhtar actuel khalife de Cheikh Mouhamadou Moustapha. Tous ces khalifes ont successivement utilise les structures de Dahiras pour faire fonctionner a plein le magal. Pour éclairer d'avantage sur l'origine du jour, son objet, les actions de grace et autres recommandations utiles on se réfère au discours prononce par Cheikh Moustapha a l'occasion du Magal de darou Khoudoss en 1939.

jeudi 6 novembre 2014

Conférence préparatoire du Grand Magal de Touba 1436 H édition 2014 au Danemark.

Les pays scandinaves ont eu l’honneur de recevoir, du président du comité d’organisation du grand magal de Touba , Cheikh Bassirou Mbacké Abdoul khadre, la conférence préparatoire du grand magal Touba Edition 2014 avec la collaboration de Safinatoul Amaan Scandinaves, la confédération des dahiras mourides des pays nordiques ; le Danemark, la Suède, la Finlande, l’Island, la Norvège.

Prévue le 8 novembre 2014 au Danemark, la délégation du Calife général des mourides et du comité d’organisation du grand magal de Touba sera dirigée par le président du comité et porte-parole du Calife général des mourides avec la présence effective du président de la commission communication et culture Cheikh Abdou Mbacké Bally Gaindé Fatma

La délégation arrivera le 06 novembre 2014 au Danemark sera accueilli par la communauté mouride de l’Europe, et la confédération Safinatoul amaan Scandinaves avec son président.

le 07 novembre 2014, la veille de la conférence préparatoire qui se tiendra au Danemark, le président du comité d’organisation du grand magal de Touba et porte-parole du Calife générale des mourides devra rencontré le parlement Danois avec sa délégation pour renforcer les relations séculaire avec la communauté mourides vivants dans leur pays et véhiculer le message de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké Khadimour Rassoul PSL, serviteur du prophète de l’islam Mohamed PSL.

Magal 2014 : Touba organise le 2ème colloque international sur le soufisme

Après le colloque international organisé en 2011 pour les préparatifs du magal de Touba, cette année s’ouvre à Dakar, du 22 au 26 novembre, le 2ème colloque international sur le soufisme, sur le thème «Quel rôle pour le soufisme dans la oumma islamique ?». Selon Ameth Saloum Dieng, membre du comité d’organisation du colloque, plusieurs pays sont attendus à cet événement parmi lesquels on peut citer le Maroc, le Soudan, la France, le Koweït, la Belgique, le Liban, l’Egypte, le Canada, l’Inde, la Gambie, la Tunisie, les Etats-Unis, l’Iran et la Turquie. 

«Toutes les familles religieuses du Sénégal seront représentées à cette grande rencontre», précise l’organisation qui rappelle qu’une conférence préparatoire au magal se tient le 8 novembre au Danemark. A cette occasion, une forte délégation va quitter Touba pour représenter le Khalife général des mourides. Feront partie de la délégation Cheikh Bara Maty Leye, fils du khalife, et Cheikh Abdou Lahad Gaïndé Fatma, président de la commission communication du magal de Touba. Le colloque sera ouvert au Méridien président à Dakar, sous la présence effective de Serigne Bassirou Abdou Khadre, président du comité d’organisation du Grand magal de Touba. Les travaux se dérouleront à Touba, du 23 au 26 novembre à la Résidence Khadim Rassoul de Darou Marnane.

Source: magal-touba.org

mercredi 5 novembre 2014

La grande mosquée Massalikoul Djinane de Dakar sort de terre

Ce sera la plus grande mosquée du pays et sans doute d’Afrique de l’Ouest. Un chantier colossal, des mensurations qui donnent le tournis… Le tout grâce à la générosité des mourides.
Gigantesque ensemble de voûtes et de coupoles, le tout surmonté de cinq minarets enrubannés d’échafaudages, la grande mosquée Massalikoul Djinane de Dakar sort progressivement de terre. Financés par la puissante confrérie mouride, les travaux ont démarré il y a deux ans, sur un vaste terrain de six hectares, dans le quartier populaire de Colobane.
De maigres palissades en tôle cachent difficilement l’immense chantier. Quelques-uns des 250 ouvriers du Consortium des entreprises du Sénégal (CDE), chargé du gros oeuvre, s’agitent sous un soleil de plomb. Tout autour, des baraquements temporaires servent de bureaux et de salles de réunion aux responsables du projet.
Abdou Khadre Fall est l’un d’entre eux. Casque jaune sur la tête, le superviseur des travaux se dirige vers le bâtiment d’un pas lent et fier. « Le gros oeuvre sera terminé début novembre. Il restera ensuite les finitions, ce qui pourrait prendre près d’un an, explique-t-il. Ce sera la plus grande mosquée d’Afrique de l’Ouest. »
Ses dimensions sont effectivement frappantes. Massalikoul Djinane (« les chemins du paradis », en arabe) pourra accueillir 7 000 fidèles dans la grande salle de prière. L’aire des femmes attenante aura, elle, une capacité de 3 000 places. « Et encore, il faut ajouter l’esplanade extérieure qui, lors des temps forts comme le mois de ramadan, pourra contenir jusqu’à 20 000 personnes », renchérit Abdou Khadre Fall.
Soit, si l’on se fie aux prévisions des concepteurs, une capacité totale de 30 000 fidèles… Quant au principal minaret, il culminera à 75 mètres – c’est sept de plus que celui de l’actuelle grande mosquée de Dakar. Dans sa belle villa du quartier Mermoz, Amadou Mbakiyou Faye, représentant du khalife général des mourides dans la capitale, ne cache pas sa satisfaction face à la progression des travaux.
La soixantaine affable, l’ancien maire du Grand-Dakar, proche d’Abdoulaye Wade (l’ex-président lui avait confié la direction des travaux du très coûteux et controversé monument de la Renaissance), dirige le projet depuis ses débuts, en 2009. À l’époque, la confrérie cherchait un terrain à Dakar pour y ériger une mosquée. Wade, premier chef d’État mouride, lui donnera celui de Colobane. Les travaux ne débuteront que trois ans plus tard, en juillet 2012, le temps pour l’architecte sénégalais Meïssa Diodio Toure – qui a dessiné les minarets de Touba – de peaufiner ses plans.
« C’était une vraie nécessité de construire cette mosquée, affirme Amadou Mbakiyou Faye. Nous voulions créer un pôle de convergence, à la fois pour les mourides, qui sont de plus en plus nombreux, mais aussi pour le reste de la Oumma [la communauté musulmane, NDLR]. » Outre l’imposante mosquée, le complexe abritera un institut d’études islamiques, équipé d’une salle de conférences dernier cri et d’une luxueuse résidence pour le khalife et ses invités, pouvant accueillir jusqu’à cent personnes dans des conditions dignes d’un grand hôtel dakarois. L’idée est d’organiser bientôt ici un forum économique réunissant une ribambelle d’hommes d’affaires. Il aura lieu en décembre, une semaine avant le Magal, le grand pèlerinage annuel à Touba commémorant le départ en exil de Cheikh Amadou Bamba, le fondateur de la confrérie
Pas de limites
Question budget, le khalife et ses proches ont vu grand. Très grand même. Le coût de la mosquée est pour l’instant estimé à 13 milliards de F CFA (environ 20 millions d’euros), et celui de l’ensemble du complexe à un peu plus de 30 milliards. « Le khalife a souhaité faire une mosquée sublimant l’oeuvre de Cheikh Amadou Bamba, justifie Amadou Mbakiyou Faye. Il n’a donc pas lésiné sur les moyens. Et puis, avec le niveau de finitions que nous souhaitons atteindre, il n’y a pas vraiment de limites. »
Les cinq minarets ont par exemple été réalisés par Royam, une entreprise suisse spécialisée dans les constructions verticales grâce à la technique du coffrage glissant. Pour les travaux d’embellissement, les dignitaires mourides ont fait appel à des artisans réputés du monde entier. Des spécialistes marocains, turcs ou encore italiens doivent s’atteler aux revêtements en marbre, à la décoration de la coupole en feuilles d’or, aux lustres en cristal ou encore à l’inscription d’arabesques. Le célèbre architecte allemand Mahmoud Bodo Rasch, qui a réalisé de nombreux travaux en Arabie saoudite, dont l’horloge géante de La Mecque, a aussi été contacté.
La grande mosquée Massalikoul Djinane de Dakar sort de terre
Selon Amadou Mbakiyou Faye, la totalité des fonds provient des dons du khalife et des talibés. Des clips sont diffusés sur des chaînes de télévision affichant les numéros des comptes bancaires à créditer, un site internet a été mis en ligne, et les mosquées mourides ont été équipées d’urnes destinées à recevoir la contribution des talibés.

En janvier 2013, le khalife général avait demandé à chacun de donner 500 puis 1 400 F CFA, mais les dons ont dépassé les espérances : entre 1 000 et 10 000 euros sont récoltés chaque jour dans la seule caisse de la mosquée en construction. Les hommes d’affaires Cheikh Amar et Serigne Mboup rivalisent de générosité pour apporter leur pierre à l’édifice. Ils sont, aujourd’hui, les plus gros donateurs officiels du pays – même si l’essentiel des dons provient de la diaspora, Italie, Espagne, États-Unis et France en tête.
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Comme pour tous les lieux de culte, l’État n’intervient pas dans le projet, mais la mairie devrait travailler à la réhabilitation des environs du site. Pour Dakar, les retombées économiques seront énormes : située entre les deux plus grands marchés de la ville, la mosquée devrait changer le paysage urbain et modifier la sociologie du quartier.
Source: Jeune Afrique

samedi 1 novembre 2014

Les Pratiques méritoires recommandées le jour de la Tamkharite. Extraits de "Massâlikal Jinnân "(Les itinéraires du Paradis)

" Les itinéraires du Paradis " (Massâlikal Jinnân), à la page 54 (vers 238 à 243), nous enseigne que ce jour est tellement faste que les actes méritoires suivants y sont recommandés, avec assurance d’en tirer profits et bienfaits de la part du Seigneur :


* 1 le jeûne,



* 2 les visites aux parents dans le but de raffermir les liens familiaux,



* 3 les visites aux malades dans l’intention de leur apporter aide et réconfort,



* 4 la distribution d’aumônes aux pauvres en signe de solidarité,



* 5 le grand bain rituel (janâba) qui, lorsqu’il est accompli ce jour, éloigne de nous la maladie,



* 6 le fait de se couper les ongles,



* 7 l’application de khôl aux paupières qui est sensé éloigner de nous la cécité,



* 8 les marques de tendresse aux orphelins (musulmans) comme le fait de leur caresser la tête dans le but de leur apporter le réconfort de la chaleur et de la solidarité humaines.



* 9 le fait d’offrir à la famille un repas copieux dans le but évident de lui apporter le bonheur et de renforcer sa cohésion



* 10 les visites aux savants et aux docteurs de foi,



* 11 la récitation de la sourate Al ikhlass mille fois.



* 12 une prière surérogatoire de quatre génuflexions (rakkas). A chaque rakka, on récitera la Fatihah une fois et la sourate Ikhlass (Qul Huwa Allâhou) quinze (15) fois




En marge de ce qui précède, la tradition recommande également de faire, en famille, la prière suivante, que nous transcrivons en caractères latins:


" Asbunal lâhou wa nihmal wakîlou nihmal mawlâ wa nihmal nassîrou " (70 fois)



" Soubhâna lâhi mil almizâni wa mountahâl hilmi wa mablakhâ Ridâ wa adada n nihami wa zinatal harshi lâ maldiâ Wa la mandiâ mina lâhi illâ ileyhi Soubhâna lâhi adada shaf hi wal watri wa adada kalimâti lâhi Ttâmâti koulihâ ash halouka s salâmata birahmatika Yâ ar hamâ r râhimîn Wa lâ hawla wa lâ khouwwata ilâ bilâhil aliyyil azîmi Wahwa hasbi wa nihmal wakîlou nihmal mawlâ Wa nihmal nassîrou wa sala lâhu alâ Sayyidinâ Mouhamadin wa alâ âlihî wa sahbihî Wa sallama taslîman " (7 fois)