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lundi 12 septembre 2016

Sermon de la Tabaski 2016 du Khalife Général des Mourides transmis par l'Imam S. Falilou Mbacké Abdou Khadre

Sermon prononcé, à l'occasion de la Tabaski 2016, par l'Imam S. Falilou Mbacké Abdou Khadre, au nom de Cheikh Sidy Mukhtar, Khalife Général des Mourides (12/09/2016 à Touba).



« Le Khalife vous présente ses excuses et ses voeux à l'occasion de cette fête de Tabaski et de ces dix derniers jours du mois de Dhul Hijja, représentant les meilleurs jours de l'année. Jours durant lesquels les actions, selon les sources avérées de l'Islam, sont les plus aimés auprès de Dieu.
Ce jour de fête, le plus éminent de ces jours, se doit ainsi d'être célébré de la plus parfaite des manières, en conformité avec les règles de la Sunna. Puisse le Seigneur nous assister dans cette adoration et nous préserver d'y commettre un quelconque mal. Sachant que les effets d'un quelconque bien ou mal seront démultipliés par le Seigneur. Nous prions le Très-Haut de nous inciter à accomplir Ses Ordres, surtout ceux qu'Il estime le plus, et à éviter strictement Ses Interdits, que ces derniers relèvent des péchés mineurs ou majeurs. C'est Lui, le Tout-Puissant, le Suprême Garant, le Clairvoyant, qui peut assister qui Il veut.
Ceci dit, je vous transmets, chers frères musulmans et condisciples mourides, les salutations du Khalife des mourides (puisse le Seigneur le préserver et l'affermir). Cheikh Sidy Mukhtar vous présente ses hommages en ce jour de grâce et prie pour que le Seigneur agrée nos oeuvres et nous donne l'occasion de les perpétuer bien des années encore dans la prospérité.
Le message qu'il nous a demandé de vous transmettre en ce jour procède de sa position d'autorité suprême du Mouridisme, chargé de veiller sur le patrimoine spirituel légué par Cheikh A. Bamba. Ce message portera, cette année, sur certains agissements publics et propos d'individus qui se réclament abusivement de Cheikh A. Bamba et du Mouridisme. Des actes et propos qui contredisent, de façon manifeste, les actes, propos et écrits de Serigne Touba par lesquels il éduquait ses disciples. La fidèle perpétuation de ces enseignements et de ce patrimoine de Cheikhoul Khadim, que son Seigneur s'est engagé Lui-même à préserver à tout jamais, consiste à rappeler et à se conformer à ce que lui-même a écrit, à ses propres actes et aux valeurs avec lesquelles il a éduqué ses propres disciples. Ces sources premières du Mouridisme, que sont les écrits du Cheikh, ses actes et les modèles qu'il a formés, se doivent de demeurer les références primordiales de sa doctrine. Elle se doivent de constituer, à jamais, les véritables fondements de notre rapport à lui et de la manière dont nous comptons nous attacher à sa personne.
L'essence de ces enseignements est contenue dans ses nombreux propos sans équivoque où il rappelle avec constance son statut d'Adorateur de Dieu (Abdul Lâhi) et de Serviteur du Prophète (Khâdimu Rasûl) :
« Je suis et demeurerai à jamais l'esclave de Dieu et le Serviteur du Prophète ». « Quiconque m'assimile à autre chose qu'un Esclave de Dieu et un Serviteur du Prophète s'est manifestement trompé ».
Cela signifie donc que le seul statut dont Serigne Touba s'est prévalu durant sa vie fut celui de « Abdul Lâhi » (Esclave de Dieu) et de « Khâdimu Rasûl » (Serviteur du Prophète). Et que, par conséquent, toute autre prétention contraire infondée envers lui n'est qu'interprétation et conjecture gratuite...
Pour ce qui est de la mission qu'il s'était assignée, celle-ci n'est rien d'autre que la réhabilitation des fondements premiers de l'Islam qui faisaient alors l'objet d'interprétations et de pratiques erronées. Comme il le déclara lui-même :
« Nulle autre religion, en dehors de l'Islam, n'étant agréée auprès de Dieu, c'est celle-ci que je compte revivifier ».
Pour accomplir cette mission de rénovation (Tajdîd) qu'impliquait son statut d'Esclave de Dieu et de Serviteur du Prophète, il choisit de s'appuyer sur les deux piliers que sont le Coran et la Tradition du Prophète (PSL). Comme il le précisa lui-même :
« J'ai fondé mon adoration de Dieu sur l'observance de Ses Ordres et l'abstention envers Ses Interdits, en conformité avec les principes du Coran, de la Sunna du Prophète et du Consensus des savants orthodoxes ».
C'est uniquement à travers cette stricte conformité avec les principes d'adoration de Dieu (Ibâda) et de Service du Prophète (Khidma), que Cheikh A. Bamba obtint des degrés élevés de la part de son Seigneur et qu'il fut gratifié de faveurs insignes, apparentes ou occultées, qu'il ait mentionnées ou non dans ses écrits. Comme il nous le rapporta lui-même :
« Le Noble Seigneur des créatures, dans Sa Toute-Puissance Absolue, m'a accordé, grâce au Coran, des Faveurs infinies que je ne mentionnerais point ; et pour cela, je ne cesserai jamais de Lui rendre grâce... »
Ceci constitue donc l'essence du patrimoine légué par Serigne Touba, aussi bien dans ses écrits, à travers ses actes authentifiés et les modèles qu'il a lui-même formés. C'est également cet héritage limpide que nous avons trouvé chez nos propres parents et prédécesseurs [et que nous comptons nous aussi perpétuer]. De sorte qu'un consensus unanime doit se faire sur ce sujet. A savoir que tout acte ou propos se réclamant du Mouridisme et qui contredit foncièrement ces principes sacrés ne saurait, en aucune manière, être rattaché au legs de Cheikh A. Bamba. Que de tels actes ou propos ne peuvent provenir que de supputations personnelles ou de préjugés empruntés ailleurs. Alors que, en matière de doctrine et de principes, l'on se doit toujours de se référer à des sources avérées et à des autorités reconnues, mais nullement à de simples conjectures ou opinons personnelles, basées sur des divergences ou une ferveur non éclairée...
Le Khalife termine en priant le Seigneur de nous accorder à tous Son Assistance et la grâce de mieux nous conformer aux enseignements légués par Serigne Touba [tels que décrits ci-dessus]. Afin de mieux nous inscrire dans le sillage de sa mission d'Esclave de Dieu et de Serviteur du Prophète (PSL) à laquelle il s'était assignée. Le Khalife sollicite également le Seigneur de nous accorder Ses Bienfaits et la prospérité.
Quant à nous, à qui il a demandé de transmettre ce message, nous implorons Dieu d'accorder au Khalife une longue vie et une santé de fer, afin qu'il puisse réaliser, de la plus excellente des manières, toutes ses hautes ambitions pour la Voie de Cheikh A. Bamba. Nous Le prions également de nous gratifier de la faveur de l'accompagner et de l'aider dans cette noble oeuvre.
Que la Paix et les Bénédictions de Dieu soient sur vous.»

[Traduction française : Majalis]

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