mardi 4 août 2015

La Main Visible de Cheikh Ahmadou Bamba [par Sokhna Maï Mbacké Djamil ]


De la main invisible d'Adam Smith à celle visible de Cheikh Ahmadou Bamba

Dans la deuxième moitié du 19ème siècle, la doctrine de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul est née. Théoriquement, cette période est marquée par la disparition de la scène politique des principaux chefs traditionnels qui ont combattus l'administration coloniale. La particularité et la singularité du mouridisme est d'être né justement en ce moment précis de la défaite de toutes les chefferies traditionnelles qui ont montrées une incapacité face à l’autorité coloniale.

Les valeurs islamiques ont été le refuge des masses entières désorientées par l'anarchie qui sévissait dans les contrées du Baol et du Cayor et qui avaient, en ce moment précis, répondus à l'appel du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba le philanthrope évident de notre terroir ; une parmi tant d’autres. Dans l'espace ainsi laissé vaquant par l'aristocratie traditionnelle vaincue par le pouvoir colonial, allait éclore et se confirmer le chemin du salut : La voie de Khadimou Rassoul.

Cet esprit entrepreneurial, innovant et audacieux de Cheikh Ahmadou Bamba devrait servir comme seul et unique modèle de développement au Sénégal. Il s’agit de faire en sorte que le style de management de Cheikh Ahmadou Bamba, qui est reconnu pour son efficacité, son pragmatisme et son organisation infaillible, puisse servir de modèle dans la gestion du pays.

Au sein donc de ce « Modèle Mouride » il existe une force motrice du travail qui, bien dupliquée dans les différents segments socio-économiques du pays permettra d’atteindre la croissance ou pour m’initier a la mode, « l’émergence »  ce qui nous permettra de faire notre entrée de plain-pied dans la liste des pays les plus équilibrés et développés.

Le culte du travail dans la voie de Cheikh Ahmadou Bamba est connu : C’est un véritable sacerdoce.
En effet, Cheikh Ahmadou Bamba nous a inculqué des valeurs comme le travail, l’endurance, ou encore l’accomplissement et nous a appris que contrairement a ce que pensent les classiques, la qualité sans laquelle le développement n’est ni envisageable ni possible est le sentiment de la prépondernce du devoir communautaire face a celle individuel.

Khadimou Rassoul nous a enseigné que le salut ne s’obtient pas sans travail etc’est la compréhension et l’assimilation de cette pensée qui font de son modèle, au-delà de l’aspect religieux, un refuge de la paix et du développement :

La théorie de Cheikh Ahmadou Bamba allie à merveille la théorie à la pratique.

Le Modèle Mouride est une solution à la crise économique parce que comportant en son sein, les fondamentaux du développement qui ne sont rien d’autre que de bonnes théories alliées a de bons outils qui permettent d’appliquer de bonnes pratiques.

Les bonnes théories

Le « Modèle Mouride » détient en son sein les bonnes théories dans la mesure ou il est né pour répondre à un besoin d’alternative en matière d’autorité tant politique, économique qu’organisationnelle et s’est donc érigé (ce qu’il a pleinement réussi) dans un contexte difficilement pénétrable marqué par une résistance abattue des potentiels leadeurs et une déperdition totale des populations. Il répond donc exactement aux réalités et besoins jadis de notre pays tant en terme de second souffle que d’orientation des peuples.

Les bons outils
J’entend par bons outils, cette culture de l’excellence et de l’éminence du comportement et des actes qui fait que dans la conscience d’un vrai mouride contrairement a un économiste ou un financier, l’objectif ne doit pas être atteint, il doit être atteint pertinemment.
Le « Peusteef » que le financier en moi définit tout simplement par « Efficience » ou encore l’atteinte de l’objectif de la manière la plus pertinente est l’élément moteur du Modèle Mouride et donc constitue l’ossature des instruments de sa performance.

Les bonnes pratiques                                                                              
Les bonnes pratiques ici répondent donc légitimement par la combinaison des deux premières illustrations. En effet, lorsqu’on associe les bons ingrédients avec les dispositifs nécessaires, un bon résultat n’est plus de l’ordre des hasards.

L’idéologie de Cheikh Ahmadou Bamba au service de l’humanité, vise à préparer l’homme et la terre afin de pouvoir ensemble, les cultiver.

Cette assertion s’explique à notre sens que le développement dans notre pays a des piliers essentielles : L’Agriculture et l’Éducation.

Le Sénégal doit en effet faire face  à ces deux secteurs stratégiques. Il ne pourra progresser convenablement sur la voie de l’expansion économique, de la réduction de la pauvreté et d’une plus grande sécurité tant alimentaire qu’éducative s’il ne valorise pas les richesses culturelles et les capacités agricoles pour accroître sa contribution au développement économique et social.
L’exemple de la Chine illustre parfaitement la pertinence du binôme éducation-agriculture dans le développement d’un pays.  
    
La Chine occupe le premier rang de la production agricole mondiale et est également très avancée en matière de civilisation, d’éducation et de promotion culturelle.

Il apparaît indéniable que le Sénégal a eu à faire preuve d’améliorations et de stabilisations concrètes, cependant notre réel développement sera celle basé sur une considération primordiale des valeurs historiques, traditionnelles et culturelles dont Cheikh Ahmadou Bamba est la plus belle des représentations et grâces aux quelles nous pourrions modeler une nation forte et détentrice de mérites.

Attachons nous ainsi à ces acquis pour qu’ensemble nous puissions enfin de :
Relever le défi de l’émergence,                                                                                                            Concrétiser notre croissance

Pour finalement répondre a ceux qui pensent que « l’Afrique n’a pas d’histoire »  en ces termes :
Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul est la preuve que non seulement cette histoire existe, mais surtout, qu’elle est culturelle, économique, politique, et traverse aujourd’hui toutes les frontières.

                                                                                                       Maï Mbacké Djamil

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