samedi 29 août 2015

Documentaire sur La Célébration du Magal de Darou Salam. Regardez!

Documentaire sur La Célébration du Magal de Darou Salam Raconté par Serigne habibou Mbacké , Serigne Moustapha Lakram, Serigne Cheikh Anta Mbacké et Serigne Lamp Mbacké.

jeudi 27 août 2015

Le Conseil privé du 5 septembre 1895 : Internement de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon

Le 5 septembre 1895 Cheikh Ahmadou Bamba faisait face au conseil privé à Saint-Louis du Sénégal (Afrique Occidentale Française) à travers un procès inique que l’histoire retiendra pour toujours.
Nous allons revisiter le contexte géopolitique de l’époque par rapport à la situation de l’Islam. Certes le pays était déjà islamisé avant SERIGNE TOUBA et la propagation de la religion musulmane avait atteint toutes les limites géographiques du pays.

Cheikh Abdoul Ahad Mbacké parlant de cette période nous dit : «  Nous tous étions de souche et de parents révérendissimes ; nos pères, nos mères, nos ancêtres étaient des marabouts retirés sur eux-mêmes, des religieux préférant s’adonner à une pratique cultuelle anachorétique. Chacun était soit un porteur de Coran (hâfiz), docte, jurisconsulte ou exégète ; mais cela était presque lettre morte pour la communauté, parce qu’ils n’œuvraient en rien pour l’intérêt supérieur de la communauté, célébrant le Maouloud (Gamou), les fêtes du jeûne et du sacrifice à domicile.  »

El Hadji Omar Foutiyyou Tall, Souleymane Baal, Maba Diakhou BA, Amadou Cheikhou, Mamadou Lamine Dramé et d’autres encore, malgré leur courage et leur mérite furent tous défaits par la puissance des armes.
Ainsi, personne n’avait désormais le courage et n’osait répondre à l’appel du " dessein commun ", c’était une pusillanimité totale de la part de chacun, la réserve, l’abstention ; il n’y avait plus sur la scène une référence publique suffisante à laquelle la communauté pouvait se fier ou se réclamer.

Pas un seul d’entre eux n’a voulu assumer, au nom du Dâr al Islâm, les griefs du peuple, les maux de la société sénégalaise, assiégée par la France qui a définitivement réglé le sort des dernières résistances et qui profitait de cette crise religieuse et morale, de cette dislocation sociale, pour remodeler la société sénégalaise dans les valeurs de l’occident chrétien.

Borom Touba donc, dès le début - deuxième moitié du 19ème siècle - assumait déjà toutes les conséquences de sa conduite hautement spirituelle et s’armait d’une détermination à supporter tous les sacrifices, à savoir : les défis qu’il voulait relever dans la Voie droite au prix de sa propre vie et ce, pour la Face de DIEU, le SUBLIME. Il était intransigeant pour les choses sacrées, il s’appliquait à la plus haute perfection aux exercices de piété, n’acceptant ni compromis ni dérogation pour les choses qui touchent les Droits de DIEU et des hommes sur terre.
Tout le monde voyait en lui le sauveur, le flambeau qui dissipe les ténèbres, l’instructeur et le guide qui perfectionne les mœurs dans le respect et les dispositions de la loi de DIEU ; la communauté musulmane émerveillée de lui, fondait désormais ses espoirs en lui.

Le procès du 05 septembre 1895 s’inscrit dans ce combat sans merci pour substituer à la culture islamique une autre culture et une autre religion. Ce procès avait pour objectif d’arrêter de façon nette et sans appel les valeurs de culture et de civilisation enseignées par Cheikh Ahmadou Bamba.

La preuve est bien cet extrait du procès verbal du Conseil privé : « le conseil privé après avoir entendu la lecture des rapports de M.M Merlin et Leclerc et fait comparaitre Ahmadou Bamba a été d’avis, à l’unanimité, qu’il y avait lieu de l’interner au Gabon, jusqu’à ce que l’agitation causée par ses enseignements soit oubliée au Sénégal ».

Il est donc clair que c’est son enseignement islamique qui dérangeait. Tout fut mis en œuvre pour disperser les disciples, faire disparaître à jamais tout ce qui se rapporte à Cheikh Ahmadou Bamba.

Aujourd’hui plus de cent ans après ce procès inique, ses enseignements prospèrent aux quatre coins du monde.

Ses enseignements, c’est la foi en Dieu et en Dieu seul, c’est le travail qui permet de gagner le monde ici bas et l’au delà, c’est l’adoration sincère de son Seigneur. C’est avec ses enseignements que le Cheikh a conquis les cœurs, aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger.
Cheikh Ahmadou Bamba, est aujourd’hui plus que jamais la référence et l’échelle des valeurs pour toute personne qui aspire à la quiétude ici bas et dans l’au delà.

Cette année Saint Louis se rappellera et fera revivre un pan de l’hagiographie de Cheikh Ahmadou Bamba. Ce qu’il faut retenir d’essentiel dans cette étape de Saint Louis , c’est tout d’abord toutes les manœuvres souterraines pour liquider le Cheikh mais aussi au terme de l’échec de toutes les tentatives, les actes officiels consistant à le traduire devant la haute instance qu’était le conseil privé.

Dans son ouvrage intitulé « Les Dons du digne de reconnaissance » relatant son exil, le cheikh écrit : «  J’ai subi dans cette île (Saint Louis), au cours de cette période des épreuves que n’évoquerai jamais par courtoisie à l’endroit du plus DIGNE DE RECONNAISSANCE Qui est adoré par amour pour sa face. Celles-ci (les épreuves) étaient une éducation spirituelle de la part du VIVANT (DIEU) Qui ne meurt pas. Lui qui m’a dispensé de recourir aux armes contre l’assassin.  »



Source: htcom.sn

mercredi 26 août 2015

Sens et historique du Grand Magal de Darou Salam



Le Grand Magal de Darou Salam commémore le séjour de CHEIKH AHMADOU BAMBA à Darou Salam après son retour en exil en 1902. A Darou Salam, Mame Cheikh Anta MBACKÉ eut l’immense bonheur d’organiser les festivités marquant le retour triomphal de Cheikh Ahmadou Bamba parmi les siens et ses disciples. Ces festivités demeurées mémorables sont chaque année commémorées dans la ferveur et l’enthousiasme. C’est le fameux Magal de Darou Salam qu’on peut considérer comme le premier magal organisé par la communauté mouride. Que retenir de Darou Salam et la figure exceptionnelle de Mame Cheikh Anta MBACKÉ. « ... Je vous demande paix et hafiya ici et au-delà; vous qui êtes paix et hafiya. O Dieu, vous m'avez gratifié de 1ere que vous avez choisie pour moi. Dans cette terre, j'ai construit deux maisons ou je vous adore par l'Imam, l'Islam et l'Ihsan. Je l'ai nommée Darou Salam et Touba par votre grâce et celui de mon guide Mouhamed. Faites de ces villes des villes de paix et de pureté ..... » Cheikh Ahmadou Bamba. La création de Darou Salam à quelques kilométres du village de Mbacke-Baol, en 1884 marque un tournant principal dans la vie de Cheikh Ahmadou Bamba et une étape capital dans l'histoire du Mouridisme. 

 I. TOUBA & DAROU SALAM.... 

 Ces deux villes occupent une place importante dans le cœur du serviteur du Prophète (PSL) et ont été maintes fois mentionnées et magnifiées dans ses écrits. Serigne Bassirou MBACKE, un des fils de Cheikh Ahmadou Bamba, nous rapporte que son père aimait ces deux villes uniquement parce qu’elles avaient été choisies, élues par DIEU. Ces lieux n’appartenaient nullement à ses ancêtres, et le Cheikh n’avait aucune intention d(y chercher la paix et la sécurité pour sa famille, les terres fertiles ou encore la fuite des attaques d’un roi ou de l’impérialisme. Le Cheikh avait fondé ces deux villes dans le seul but d’obéir à son créateur et de lui vouer une adoration sans bornes. Il ne recherchait que l’agrément de son seigneur en suivant la voie tracée par le sceau de la prophétie, MOUHAMED (PSL), et ne souhaitant que vivre et faire vivre l’unicité de DIEU. Ces villes fondées dans des conditions aussi pures ne peuvent que détenir une sémiologie incommensurable. Elles renferment beaucoup de signes. 

Le premier signe évident est que DIEU lui-même a inspiré ces deux appellation au Cheikh, à savoir Darou Salam (cité de la Paix) et Touba (la Félicité). Après le Prophète Mouhamed (PSL), Touba est l’une des rares villes à avoir été fondée par un homme de DIEU sur inspiration divine. Cheikh Ahmadou Bamba choisit un lieu ou nul culte n’avait encore existé, hormis celui du Dieu unique, Allah. Nous n’avons nullement l’intention de faire une étude comparative entre Touba ou Darou Salam et la Mecque ou Médine, les deux villes saintes glorifiées par tous musulmans de la terre. Sur terre, la Mecque et Médine constituent les deux points de mire de tous les musulmans et elles le resteront pour toujours. Il arrive toutefois que certains lieux deviennent de véritables centres d’attraction spirituelle, en raison de la motivation et des effets incommensurables déployés par leurs fondateurs. Ces lieux méritent alors une attention particulière. «Amine bi darifata TOUBA limas Kanira DAROU SALAM bi Kama MAKA wal MADINA »*

 II. Darou Salam et le Magal... 

C’est de Darou Salam que Serigne Touba partait pour fonder Darou Alimou (Ndame), Darou Marnane et Darou Khoudoss (Touba).  En 1888 lorsque Cheikh Anta Mbacké et Cheikh Ibra Fall allèrent à la recherche du fondateur mouridisme, c’est à partir de Darou Salam qu’ils avaient les traces de ses pérégrinations à travers la forêt de Mbafar qui occupait alentours d’antan. Ils le trouvèrent dans l’emplacement actuel de la demeure de Serigne Saliou Mbacké. C’est à Darou Salam où Serigne Touba avait installé sa famille que sont nés Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké, Serigne Fallou Mbacké et leur sœur aînée Sokhna Fatou Dia Mbacké. Le premier cimetière du mouridisme a été tracé dans ce village et ce fut, pendant plusieurs années le seul du mouridisme où la communauté grandissant enterrait ses morts. 

Plusieurs Cheikhs ont accompli dans ce quartier général initial leur acte de soumission après les adhésions des prisonniers à Mbacké Cadior et le village ancestral de Mbacké. Dans l’étude des moments les plus fatidiques, c’est à Darou Salam que plusieurs faits ont été vécus par ces grands précurseurs. Après avoir crée la capitale Touba où il est resté prés de septannées, Serigne avait cédé ce premier village à son frère Cheikh Anta. Les chroniqueurs ont noté pour la postérité que le mouridisme ne comptait à l’époque que 106 talibés. De cet effectif, il en avait retiré six qu’il conservera auprès de lui : Serigne Massemba Diop Same, Mame Thierno Birahim Mbacké et Serigne Ahmadou Mandoumbé Mbacké. Tous les 99 autres restants ainsi que la concession qui était construite et tout le reste du village passèrent sous l’autorité de Mame Cheikh Anta Mbacké. Le mausolée de Mame Cheikh Anta est situé aujourd’hui sur le lieu où fut posée la première case que Serigne Touba avait édifiée. Quant à la grande fête furent les festivités durant toute une semaine en janvier 1903, elle revêtait surtout dans l’histoire naissante du mouridisme, le symbole de la consécration de Serigne Touba. 

III. Mame Cheikh Anta Mbacké Borom Darou Salam 

Signe de grande confiance du MAITRE  : l’élève allait recevoir en apanage Darou Salam, le premier sanctuaire fondé par Khadimou Rassoul dans sa quête de la solitude nécessaire à son vœu de se consacrer au culte exclusif de DIEU et au service de son Elu (P.S.L.) Signe que l’élève méritait cette confiance investie en lui : il allait consacrer sa vie, son énergie et son immense fortune au service du Maître. Il s’est d’abord employé à démultiplier l’enseignement du Maître. Dans ce domaine, il s’est montré si efficace que bientôt il reçut l’allégeance d’une foule nombreuse de talibés. Il les organisa en daaras productifs et prospères à l’image de Gawane qu’il fonda en 1905 non loin de la localité de Bambey. En tant qu’homme d’affaires, il s’est employé à acquérir une immense fortune qu’il a ensuite mise au service du développement de la communauté de Cheikhoul Khadim. 

Il est à noter que cet homme très au fait de la charia n’a jamais employé de moyens illicites dans ses transactions avec ses partenaires d’affaires. C’est en tout cas son exceptionnelle prospérité financière et sa propension à faire le bien autour de lui qui lui valut l’appellation " Borom Dërëm ak Gërëm " (approximativement traduit cela donne " Celui qui a reçu la possession, c’est à dire la richesse, et l’onction du Maître ") De par ses activités d’opérateur économique il avait acquis un solide réseau de relations. Mais il n’en a jamais abusé pour obtenir des passe droits ou de privilèges illégaux. Tout juste s’en est-il servi pour la promotion et la préservation des intérêts de la communauté. 

Fidèle entre les fidèles, Mame Cheikh Anta a été l’une des rares personnes à avoir rendu visite à Serigne Touba dans son exil gabonais (il l’a trouvé à Lambaréné). De ce voyage mémorable, il a rapporté des écrits du Cheikh, un lit qui sera enterré avec sa mère au cimetière de Dekhelé (où repose Serigne Momar Anta Sally). Il a également rapporté des directives destinées à Mame Thierno Ibra Faty qui avait en charge les destinées de la communauté en l’absence du Maître. Il a surtout rapporté aux talibés la certitude que le Maître était bien vivant et qu’il allait revenir parmi les siens, contrairement aux informations distillées par l’autorité coloniale dans le but de les démoraliser. Il est peut-être important de souligner que Mame Cheikh a été le premier à faire imprimer des écrits du Cheikh. Il s’agit de ceux qu’il a rapportés du Gabon. C’est encore lui qui, le 11 novembre 1902 monta sur le bateau qui ramenait Cheikh Ahmadou Bamba au port de Dakar pour l’accueillir et le conduire à terre, après presque huit ans d’exil. A Darou Salam, il eut ensuite l’immense bonheur d’organiser les festivités marquant le retour triomphal de Cheikh Ahmadou Bamba parmi les siens et ses disciples. Ces festivités demeurées mémorables sont chaque années commémorées dans la ferveur et l’enthousiasme. 

C’est le fameux Magal de Darou Salam qu’on peut considérer comme le premier magal organisé par la communauté mouride. En 1922, c’est Mame Cheikh Anta qui conduisit la délégation que Khadimou Rassoul envoya à Tivaouane pour présenter ses condoléances lors du rappel à Dieu de Seydi El hadji Malick SY. Lorsque le Cheikh fut placé en résidence surveillée en Mauritanie (1903 - 1907) et au Djolof (1907 - 1912), Mame Cheikh Anta servit aussi de relais entre lui et sa communauté. Pendant cette même période, il s’employa également à désamorcer tous les pièges par lesquels l’autorité coloniale et ses suppôts locaux ont tenté de contrecarrer le développement du Mouridisme.

mercredi 12 août 2015

LES CROYANTS SONT-ILS DEVENUS « DES FRÈRES QUI S'INSULTENT » ? [Par A. Aziz Mbacke Majalis]

Ces excellents rappels de Serigne Touba aux musulmans, et plus particulièrement à tous ses disciples, s'avèrent d'autant plus actuels en ces temps de "dàggasanté" par médias interposés. Avec la nouvelle mode des polémiques injurieuses et des attaques personnelles ou interconfrériques ou entre obédiences (Soufie/Salafite), via YouTube et Facebook, qui minent non seulement l'unité de tous les musulmans autour de l'essentiel (la préservation des valeurs morales et religieuses léguées par nos Vertueux Anciens), mais risquent, à terme, de semer les graines pernicieuses de déstabilisation de notre pays exposé pourtant aux menaces de la sous-région. Nous poussant même à nous interroger si les prochains Boko Haram ne sortiront pas un jour de nos propres flancs...

Au moment où notre nation a plus que jamais besoin d'unité, de fraternité, d'engagement collectif pour améliorer le sort plus que précaire de nos compatriotes, il n'est assurément plus futile et plus pernicieuse occupation que ces récents débats stériles tous azimuts portant sur des détails historiques ou spirituels sans aucune véritable plus-value. Ni pour notre religion, ni pour notre pays. Ni même pour la mémoire de nos illustres devanciers dont nos comportements actuels sont loin d'honorer la mémoire et les relations fraternelles qu'ils ont toujours su entretenir. Ils ne sont nullement pas, non plus, conformes aux orientations fortes sur l'unité et l'abstention envers les causes de discorde que ne cesse de nous rappeler Cheikh Sidy Moukhtar (puisse le Seigneur lui prêter longue vie).
N'est-il pas temps que l'on se souvienne du principe de Dieu : « Les croyants ne sont rien d'autres que des frères ». Des frères qui s'insultent mutuellement et publiquement ? Certainement pas !

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Cheikh A. Bamba dans son traité sur les Règles de Bonne Conduite, Nahju Hadâil Hâj (La Voie de la Satisfaction des Voeux, v. 71-72, 94-100 et commentaires)
« Endure avec patience les injures et ne les rends à personne. Comporte-toi suivant le conseil du [Poète] rompu en Bonne Conduite : "J'ignore dédaigneusement les propos du calomniateur..."
Car l'échange de propos injurieux et le fait de se traiter mutuellement de menteurs ou de se battre font partie des pires habitudes.
Fais du silence ta réponse si jamais tu es incapable de répondre à un propos. En effet, il arrive des fois qu'une parole ne trouve sa réponse que dans le silence...
Conformément au fameux adage : "Si la parole était d'argent, le silence serait d'or..."
Et si jamais quelqu'un se méprend sur ton compte [en te calomniant], détourne-toi de lui et garde le silence.
Ainsi que l'a ordonné DIEU TRES-HAUT :
"Détourne-toi des ignorants."
"Et quand les ignorants s'adressent [aux Serviteurs de DIEU], ceux-ci leur répondent avec calme et sérénité..." (Coran)

C'est ainsi qu'un Poète a dit : "Il m'arrive de passer devant une personne malveillante médisant sur mon compte, je m'abstiens alors dignement [de répliquer] et me dis : "Il ne s'adresse certainement pas à moi...""
L'échange de propos outrageants et le fait de se traiter mutuellement de menteurs font assurément partie des pires habitudes et des moeurs les plus vulgaires...
(...) Ne dis jamais à quelqu'un "tu mens !" ou "ce n'est pas vrai !" ou "tu t'es fourvoyé !"
...Ou tout autre propos de nature à frustrer [ton interlocuteur], fut-il un petit enfant, car cela constitue assurément une maladresse [à éviter].
S'il parle de quelque chose que tu ne connais pas, admets son point de vue ; ainsi feras-tu preuve de noblesse.
Dis-lui plutôt "je ne voyais pas les choses ainsi..." ou "je croyais plutôt que..." ou "je ne savais vraiment pas cela"
...Et d'autres expressions du genre parmi les belles formules à même de réjouir au lieu d'offenser et de susciter la discorde
Habitue ta langue à dire le bien, tu seras de la sorte bienheureux et préservé de tout mal
Conformément aux propos du Prophète, le Maître des créatures - la Paix soit éternellement sur lui :
"Quiconque croit en DIEU et au Jour du Jugement Dernier se doit de dire le bien ou se taire"
Un poète a également dit en ce sens : "Habitue ta langue à dire des choses convenables, tu en tireras profit ; certes la langue prend toujours l'habitude qu'on lui a inculquée"
"En effet ta langue usera en toute circonstance de l'habitude que tu lui as donnée, que ce soit en bien ou en mal, réfléchis donc sur la manière de te parfaire..."

lundi 10 août 2015

Il était une fois, Cheikh Abdoul Ahad Mbacké, le Bâtisseur, Par Ibrahima NGOM

La communauté mouride a célébré, ce dimanche 09 août 2015, le Magal dédié au troisième  Khalife Général des Mourides, Cheikh Abdoul Ahad Mbacké. Né en 1914 à Diourbel, celui qu’on appelait, affectueusement, «Baye Lahad» est le fils du Fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul et de la Sainte Sokhna Mariama Diakhaté. Cette dernière est de l’illustre famille des «Ndiakhaté» connue pour son attachement viscéral à la culture islamique.

«Baye Lahad» est le frère utérin (de même mère) de Serigne Abo Madyana Mbacké, appelé couramment, Serigne Souhaibou Mbacké. Leur mère, Sokhna Mariama Diakhaté est aussi la sœur de  la Vénérée Sokhna Fat Diakhaté, mère de Serigne Saliou Mbacké Ibn Khadimou Rassoul, 5ème Khalife Général des Mourides (1990-2007).

 L’historiographie mouride nous apprend qu’il a fait ses humanités auprès de son oncle maternel, le grand érudit Cheikh Alassane Diakhaté,  en compagnie de ses frères  Serigne Saliou et de Serigne Souhaibou. Ainsi, cet évènement qui a vu converger, ce jour,  bien de talibés mourides vers Touba-La-Pieuse,  célèbre l’anniversaire de sa naissance.

Ce fut en 1968 que Cheikh Abdoul Ahad hérita du Khalifat de son illustre père, Serigne Touba,  à la suite du rappel à Dieu de son frère et très complice, Cheikh Mouhamadou Fadilou Mbacké dit Serigne Fallou. Installé au trône, il s’évertua à poursuivre l’immense œuvre entamée par «Borom Ndindy». Il procéda alors à l’agrandissement de la Grande Mosquée de Touba. La modernisation de la Ville Sainte porte également son empreinte: adduction d’eau (18 forages), assainissement, électrification, construction de routes, autoroutes, rocades,  dotation d’un poste de Police, hôpital, centres et cases  de santé.

La vivification des enseignements du Cheikh était inscrite au devant des priorités du successeur de Serigne Fallou. Il y construit une grande université islamique et y  implanta une grande Bibliothèque «Khadimou Rassoul», appelée «Daaray Kamil», en 1977. Cheikh Abdou Ahad  ne badinait nullement sur les préceptes de la foi islamique. Ainsi, il  n’avait de cesse de s’adonner  à l’assainissement des mœurs dans la Cité religieuse: bannissement de la cigarette, jeux de fortunes, drogue etc. Le Saint Homme était aussi un grand agriculteur devant l’éternel.

«Baye Lahad» était décrit comme un homme très véridique; ce qui lui a valu le sobriquet de «Gnaak Jaakhaan» (qui ne badine pas sur les principes !) Pour dire, il était un homme  de son époque. Il gardait de bonnes relations avec toute la famille de Borom Touba, les «Cheikh», ses contemporains des autres confréries, voire  toute la «Oumah Islamique».

C’est dans la nuit du 19 Juin 1989 que Cheikh Abdou Lahad Mbacké s’est éteint dans son village agricole de Touba Bélel, situé à l’Est de Touba, laissant orpheline toute une communauté. Il fut succédé au Khalifa des Mourides par Cheikh Abdoul khadre Mbacké Ibn Khadimou Rassoul. Depuis, c’est son fils aîné, Serigne Sidy Mbacké Abdoul Ahad qui veille sur l’héritage familial. Yala Nafi Yag Té Wér ! Amen !!!
Ibrahima NGOM Damel,
Journaliste

jeudi 6 août 2015

La mondialisation des Journées Cheikh Ahmadou Bamba, un vecteur de paix dans le monde [par Mohamadou Manel FALL]

Cette année 2015 a été l’apothéose avec la célébration de la Journée Cheikh Ahmadou Bamba à RIO de Janeiro. Aucune partie du Globe, n’a pu résister à la beauté du message de Paix du Fondateur du Mouridisme. .De Casablanca a Johannesburg, d’Oslo a Las Palmas, de Tokyo à Beijing et de New York  à Montréal, les journées dédiées au serviteur du Prophète psl ont été organisées par ses disciples dans leur pays hôte et ceci, en parfaite communion avec les autorités et populations locales.
L’Amérique du Nord connu par ses métropoles a été l’un des précurseurs de ces magnifiques retrouvailles. C’était en 1987 que Cheikh Mouhamadou Mourtada fils cadet du Cheikh a foulé pour la première fois le sol américain, ce fut des lors Le premier «BAMBA DAY ». Un an plus tard, David Dinkins maire de de New York en compagnie de personnalités politiques de l’époque (David A. PATTERSON, sénateur et Charles B RANGLES, membre du congres), proclama le 28 JUILLET Journée Cheikh Ahmadou Bamba. Et depuis lors elle s’est prolongée comme une trainée de poudre dans toutes les autres villes des Etats Unis jusqu’à toucher Montréal qui a célèbré sa première en 2005  sous la houlette de Sergine MAME MOR MBACKE qui a repris haut le flambeau après que son illustre père Cheikh MOURTADA a rejoint les cieux (Qu’Allah sois satisfait de son œuvre), cette année là il signa même le fameux livre d’or  de la Ville de Montréal.
Cependant il faut noter que cette exportation du message de paix de concorde d’amour de dévotion  et de travail a été possible que par la mise en place de structures  communément appelé Dahiras, qui sont des hauts lieux d’intégration culturelle et sociale servant entre autre de courroie de transmission entre Touba et la Diaspora Mouride. La mise en place de ces cercles d’élévation spirituelle a permis dans les environnements occidentaux de stabiliser certains quartiers chauds comme le cas de Harlem à New York mais aussi et surtout de vulgariser le vrai visage de l’Islam qui subit toutes sortes d’attaques à la fois mesquines et miteuses.
Le message du Saint Homme de Touba se voit être devenir plus qu’un produit local mais un arcane prompt à enjoliver le visage de la Religion du Prophète Mohamed psl dénigré a travers tous les médias qui sont dépasses par l’envergure et l’affluence qu’il suscite chez les Jeunes en quête de repères. L’Islam est devenu par la grâce de DIEU la  première religion du monde, avec ses 1.322.000.000 de fidèles.
Avec tout cela le défi s’adjuge théâtral et gigantesque car il nous faudra au delà de ses regroupements mourides d’Outre-mer véhiculer le message de Cheikh Ahmadou BAMBA. Il a toujours professé que cette voie “n’est point une confrérie qu’il a fondée mais plutôt la voie qu’avait scrupuleusement suivie le Prophète Mohamed psl et ses compagnons qu’il a trouvés flétris et qu’il devait rénovée dans toute son originalité “.
Mourides, nous avons la lourde charge de partager cet appel du sauveur de l’humanité qui dans MOUHAIBOU NAFIH a tendu la main à tout un chacun en disant Ô peuple de la terre ferme ! Ô peuple des mers ! Accourez à l’Excellent (Prophète) Qui est un océan de générosité.»
Cette déclaration ne laisse plus aucune équivoque sur le Mouridisme dont l’essence reste un message revificateur de l’Islam. Dieuredieuf Serigne Touba. Diarawlak Mame Cheikh Ibrahima FALL. Qu’Allah Veille sur toute La Communauté Mouhamed et dissipe leurs peines.
Mohamadou Manel FALL
Chercheur Mouride à
Montreal-Quebec
bichriconsultant@gmail.com

mercredi 5 août 2015

Discours de Serigne Sidy Moukhtar de la Korité 2015 sur l’unité et la fraternité musulmane

Nous rappelons plus que jamais à tous nos frères musulmans les récentes recommandations de Serigne Sidy Moukhtar, Khalife général des mourides, lors de la Korité 2015, sur la nécessité de préserver leurs liens d’unité et de fraternité :
« Le Saint homme a invité les musulmans à s’unir pour éviter d’être bâillonnés par les forces ennemies armées par Satan. « Unissons-nous ! Cela nous permet d’être plus forts et de ne pas nous exposer aux manèges de l’ennemi » (…) Le Khalife Général de rappeler aux musulmans, la nécessité de faire preuve de tolérance et de solidarité à l’endroit de leur prochain. » (voir article)
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Ces recommandations s’inscrivent en droite ligne des principes de fraternité religieuse enseignés par Cheikh A. Bamba, qui nous enseigna :
« Ne considère jamais en ennemi toute personne que tu verras prononcer la profession de foi en Dieu.»
« Nourris toujours de bons sentiments envers l’ensemble des créatures de Dieu. »
«Ô Seigneur ! Préserve-moi de porter préjudice à mes proches, de même qu'aux étrangers, qu'ils soient musulmans ou mécréants. »
« Considère plutôt tes devoirs envers les autres sans exiger d'eux une quelconque contrepartie. Comporte-toi toujours avec les gens de la manière dont tu souhaiterais qu'ils se comportent avec toi. Et respecte en toute créature les Droits de Dieu, le Détenteur de la Majesté, l’Omnipotent, par considération pour Lui... » (Nahju)
«Ô Seigneur de l’univers ! Ô Toi qui Te situes au-dessus de tout esprit de revanche, accorde Ta miséricorde à l’ensemble des créatures, ô Toi qui peux diriger les égarés !» (Ya Rahmân, Ya Rahîm)
« Fais de moi un objet de félicité pour les Blancs comme pour les Noirs.»
«Ô Seigneur ! Fais de sorte que toute l’humanité obtienne des avantages à travers ma personne, ô Toi le Riche !».
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En analysant ce sens de l’ouverture bienveillante et de fraternité affectueuse de Serigne Touba envers l’ensemble de ses frères musulmans, avec qui il partage la même foi en Dieu, au même Livre Saint, au même Prophète (PSL) et aux mêmes principes, nous écrivîmes dans notre dernier essai KHIDMA :
« (…) Cheikh A. Bamba n’excluait dans ses références académiques aucun auteur musulman figurant dans sa bibliographie. Quelle que soit sa nationalité (qu’il soit arabe (comme Ghazali qui fut l’une des têtes de file de ses références durant sa jeunesse), maghrébin, mauritanien, sénégalais etc.), quelle que soit sa confrérie, son école juridique ou sensibilité religieuse. Car, ayant dépassé les clivages artificiels séparant beaucoup de musulmans de son temps (basés le plus souvent sur l’appartenance confrérique (ou usage d’un wird), les différences de références spirituelles, d’écoles juridiques etc.), il reconnut très tôt la valeur de tous les grands maîtres l’ayant précédé sur la Voie (qu’il nommait tous « shaykhuna », « notre Maître Untel… »). En essayant constamment et autant que possible, surtout dans ses premiers ouvrages, de mettre en exergue la pertinence des arguments respectifs justifiant leurs éventuelles divergences de vue ou différences d’approche, sans aucun parti pris, tout en prenant chaque fois la liberté d’adhérer ou non à leurs idées et d’exprimer ses opinions et visions personnelles (même dans les ouvrages antérieurs qu’il eut à versifier). C’est ainsi qu’il résolut la question des dissensions inter-confrériques ou entre obédiences en des termes que même nombre de ses disciples et beaucoup de musulmans d’aujourd’hui ont encore du mal à mettre en pratique :
« Sache que tous les wirds mènent le pratiquant vers la Proximité de Dieu, sans déviation aucune. Peu importe que ce wird émane de Cheikh Abdoul Khadre Djîlânî (fondateur de la Khadiriya), de Cheikh Ahmad Tîdjânî (fondateur de la Tidjianiya) ou d'un quelconque autre éminent Pôle spirituel (Qutb). Car ils sont tous dans la bonne voie et convient unanimement les aspirants spirituels (murîd) à l'adoration du Maître du Trône et à la rectitude. Garde-toi donc de jamais mépriser ou de critiquer un quelconque wird [ou confrérie] dans ta vie...» (Masâlik, v. 271-275)
En commentant ces vers, F. Dumont écrit dans son ouvrage « La Pensée Religieuse d'Amadou Bamba » (p. 98) :
« [Ces vers] ont une signification secondaire, mais non négligeable. Ils apportent un démenti définitif à tous ceux qui ont supposé, ou inventé, les tergiversations, oppositions ou compromissions entre Amadou Bamba et les autres chefs de confrérie, à propos de l’adoption d’un wird. On a vu les accusations portées contre le Cheikh Al-Khadîm à ce sujet. Or, non seulement le Cheikh respecte, en toute impartialité, le wird jilâni (qâdirite), ou tidjâni, mais il étend ce respect à tous les wirds (des autres confréries), pourvu qu’ils émanent d’un qutb authentique, c’est-à-dire d’un guide spirituel ayant acquis droit de cité.»
Fort de ces enseignements, Cheikh A. Bamba utilisa lui-même, successivement ou concomitamment, presque tous les wirds en vigueur dans son milieu et autorisa explicitement ses disciples à les utiliser sans aucune restriction (comme Mame Thierno Ibrahim, son frère et bras-droit, qui continuait ainsi d’utiliser le wird Khadre avec son autorisation), malgré l’existence d’un wird mouride spécifique. Qu’était, à vrai dire, un wird sinon un assemblage particulier de versets, de prières sur le Prophète et de litanies prescrites par un maître accrédité à ses disciples ? (…) » (« KHIDMA : La Vision Politique de Cheikh A. Bamba»)
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« Ô Seigneur ! Incite-nous à aimer tous les musulmans pour Ta Face et nous Te prions de leur inspirer de l'affection pour nos personnes.» (Matlabu Shifâ’i, v. 37)
« Ô notre Seigneur ! Incite-nous à toujours nous consacrer à la Khidma des musulmans et à nourrir de la compassion (Rahma) pour eux.» (Matlabu Shifâ’i, v. 36)
« O Seigneur ! Préserve-moi de porter préjudice à mes proches, de même qu'aux étrangers, qu'ils soient musulmans ou mécréants.»
« Procure aux musulmans, à travers nos personnes, la Droiture et les Bienfaits ; préserve-les ensuite de nos torts et dommages » (Matlabu Shifâ’i, v. 6)

mardi 4 août 2015

La Main Visible de Cheikh Ahmadou Bamba [par Sokhna Maï Mbacké Djamil ]


De la main invisible d'Adam Smith à celle visible de Cheikh Ahmadou Bamba

Dans la deuxième moitié du 19ème siècle, la doctrine de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul est née. Théoriquement, cette période est marquée par la disparition de la scène politique des principaux chefs traditionnels qui ont combattus l'administration coloniale. La particularité et la singularité du mouridisme est d'être né justement en ce moment précis de la défaite de toutes les chefferies traditionnelles qui ont montrées une incapacité face à l’autorité coloniale.

Les valeurs islamiques ont été le refuge des masses entières désorientées par l'anarchie qui sévissait dans les contrées du Baol et du Cayor et qui avaient, en ce moment précis, répondus à l'appel du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba le philanthrope évident de notre terroir ; une parmi tant d’autres. Dans l'espace ainsi laissé vaquant par l'aristocratie traditionnelle vaincue par le pouvoir colonial, allait éclore et se confirmer le chemin du salut : La voie de Khadimou Rassoul.

Cet esprit entrepreneurial, innovant et audacieux de Cheikh Ahmadou Bamba devrait servir comme seul et unique modèle de développement au Sénégal. Il s’agit de faire en sorte que le style de management de Cheikh Ahmadou Bamba, qui est reconnu pour son efficacité, son pragmatisme et son organisation infaillible, puisse servir de modèle dans la gestion du pays.

Au sein donc de ce « Modèle Mouride » il existe une force motrice du travail qui, bien dupliquée dans les différents segments socio-économiques du pays permettra d’atteindre la croissance ou pour m’initier a la mode, « l’émergence »  ce qui nous permettra de faire notre entrée de plain-pied dans la liste des pays les plus équilibrés et développés.

Le culte du travail dans la voie de Cheikh Ahmadou Bamba est connu : C’est un véritable sacerdoce.
En effet, Cheikh Ahmadou Bamba nous a inculqué des valeurs comme le travail, l’endurance, ou encore l’accomplissement et nous a appris que contrairement a ce que pensent les classiques, la qualité sans laquelle le développement n’est ni envisageable ni possible est le sentiment de la prépondernce du devoir communautaire face a celle individuel.

Khadimou Rassoul nous a enseigné que le salut ne s’obtient pas sans travail etc’est la compréhension et l’assimilation de cette pensée qui font de son modèle, au-delà de l’aspect religieux, un refuge de la paix et du développement :

La théorie de Cheikh Ahmadou Bamba allie à merveille la théorie à la pratique.

Le Modèle Mouride est une solution à la crise économique parce que comportant en son sein, les fondamentaux du développement qui ne sont rien d’autre que de bonnes théories alliées a de bons outils qui permettent d’appliquer de bonnes pratiques.

Les bonnes théories

Le « Modèle Mouride » détient en son sein les bonnes théories dans la mesure ou il est né pour répondre à un besoin d’alternative en matière d’autorité tant politique, économique qu’organisationnelle et s’est donc érigé (ce qu’il a pleinement réussi) dans un contexte difficilement pénétrable marqué par une résistance abattue des potentiels leadeurs et une déperdition totale des populations. Il répond donc exactement aux réalités et besoins jadis de notre pays tant en terme de second souffle que d’orientation des peuples.

Les bons outils
J’entend par bons outils, cette culture de l’excellence et de l’éminence du comportement et des actes qui fait que dans la conscience d’un vrai mouride contrairement a un économiste ou un financier, l’objectif ne doit pas être atteint, il doit être atteint pertinemment.
Le « Peusteef » que le financier en moi définit tout simplement par « Efficience » ou encore l’atteinte de l’objectif de la manière la plus pertinente est l’élément moteur du Modèle Mouride et donc constitue l’ossature des instruments de sa performance.

Les bonnes pratiques                                                                              
Les bonnes pratiques ici répondent donc légitimement par la combinaison des deux premières illustrations. En effet, lorsqu’on associe les bons ingrédients avec les dispositifs nécessaires, un bon résultat n’est plus de l’ordre des hasards.

L’idéologie de Cheikh Ahmadou Bamba au service de l’humanité, vise à préparer l’homme et la terre afin de pouvoir ensemble, les cultiver.

Cette assertion s’explique à notre sens que le développement dans notre pays a des piliers essentielles : L’Agriculture et l’Éducation.

Le Sénégal doit en effet faire face  à ces deux secteurs stratégiques. Il ne pourra progresser convenablement sur la voie de l’expansion économique, de la réduction de la pauvreté et d’une plus grande sécurité tant alimentaire qu’éducative s’il ne valorise pas les richesses culturelles et les capacités agricoles pour accroître sa contribution au développement économique et social.
L’exemple de la Chine illustre parfaitement la pertinence du binôme éducation-agriculture dans le développement d’un pays.  
    
La Chine occupe le premier rang de la production agricole mondiale et est également très avancée en matière de civilisation, d’éducation et de promotion culturelle.

Il apparaît indéniable que le Sénégal a eu à faire preuve d’améliorations et de stabilisations concrètes, cependant notre réel développement sera celle basé sur une considération primordiale des valeurs historiques, traditionnelles et culturelles dont Cheikh Ahmadou Bamba est la plus belle des représentations et grâces aux quelles nous pourrions modeler une nation forte et détentrice de mérites.

Attachons nous ainsi à ces acquis pour qu’ensemble nous puissions enfin de :
Relever le défi de l’émergence,                                                                                                            Concrétiser notre croissance

Pour finalement répondre a ceux qui pensent que « l’Afrique n’a pas d’histoire »  en ces termes :
Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul est la preuve que non seulement cette histoire existe, mais surtout, qu’elle est culturelle, économique, politique, et traverse aujourd’hui toutes les frontières.

                                                                                                       Maï Mbacké Djamil