vendredi 23 septembre 2016

LES ILLUSIONS DE LA GRANDEUR

Propos de Cheikh A. Ahad Mbacké, troisième Khalife des mourides, sur les illusions de la notabilité et d'un haut rang social ou religieux (en wolof et français) :
« Ak loo bari bari daraja, boo doon dem Aras aka dellusi, te nàttable wu ñu ne lu wóor la yitam, fii rekk la ñu lay neg. Ngir xam ne Aras kenn dëkku fa, di nga dellusi. Te boo dellusee fii de, ak koo mëna doon, boo defee lu bon ñu wax ko, boo fenee ñu weddi ko.
Yàlla na ñu Yàlla saxal cig njub te saxal ñu ci ag wer. Te ñu yëg ne ku bëgga mucc, da ngay nekk cig njub. Ku bëgg lu baax, da ngay nekk ci lu wer. Na ñu góor-góorlu ci ag njub ; mooy sunu ndimbal. Na ñu góor-góorlu ci lu wer ; mooy sunu sag.»
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« Sache que, quels que soient ton rang et ton degré spirituel, [tu ne seras jugé que sur tes actes]. Car, même s'il était avéré, sans aucune sorte de doute, que tu passais toutes les nuits près de la Station Divine. Nous autres simples mortels attendrons patiemment que tu reviennes sur terre, assurés que nul ne peut résider éternellement là-haut. Et si jamais tu reviens sur terre parmi nous, nous n'hésiterons point, quel que soit ton rang, à dénoncer tes dérives ou tes mensonges.
Puisse le Seigneur nous raffermir dans la droiture et dans l’orthodoxie. Sachez que quiconque aspire au salut [ici-bas et dans l’Au-delà] se doit de persévérer dans la droiture. Et quiconque veut obtenir le bien, se doit de persister dans l’orthodoxie et la transparence. Persévérons donc dans le Droit Chemin ; car c’est notre seul gage de bénéficier de l’Assistance de Dieu. Persévérons également dans les actes orthodoxes et transparents ; c’est notre seule garantie d’honorabilité. »
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Vers de Serigne Mbaye Diakhaté, grand poète wolof, sur les illusions de la richesse, de la célébrité ou même de la piété :
« Ndegam da ngaa jëfa jëf yaw mii ba naw li nga jëf
Saytaane jëf na lu kenn dul jëf te mujj na bew
Xam-xam bu rëy, ak alal, ak jaamu Yàlla gu rëy
Ak jagle, ak siiwu tur, yii yepp taxtila raw
Te donte ay kooma kiy mbooloo da fay taxa gën
Xaroona gën ñepp ak Firhawna yewwule ndaw
Xaarona alku na ak koomam mu rëy ma mu yor
Firhawna alku na ak mbooloo mu rëy ma ko ëw »
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Interprétation :
« Si jamais tu t'enorgueillis de la grandeur de tes œuvres, souviens-toi que Satan a œuvré plus que quiconque et finit pourtant dans la disgrâce
Sache donc que ni ta vaste érudition, ni ta prodigieuse richesse ou ta célébrité ne pourront, à elles seules, te sauver
Et que ni tes talents, ni tes compétences ou même tes nombreux actes cultuels ne constituent des garanties suffisantes
S'il était vrai que la richesse était gage d'éminence, le richissime Harûn serait assurément le plus éminent des hommes
S'il était vrai que le nombre de sujets et d'admirateurs était un signe de supériorité, Pharaon serait certainement supérieur à tous
Alors que Harûn, du fait de son orgueil démesuré, fut englouti sous terre, en même temps que son immense fortune
De même, Pharaon, du fait de son insolence, finit par périr, sombrant dans les eaux, entouré de ses nombreux sujets... »

mardi 20 septembre 2016

Touba: L'autre Mecque est en Afrique

Source: http://www.lefigaro.fr/international/2013/01/11/01003-20130111ARTFIG00629-l-autre-mecque-est-en-afrique.php

Le 20 septembre 1895: l'épreuve du cachot


Refusant toute compromission de sa foi devant le gouverneur colonial et son conseil privé, après de vaines et infructueuses atteintes à sa vie, Cheikh Ahmadou Bamba (marabou numéro 4) fut conduit de St louis à Dakar pour être exilé loin des siens, afin de l'anéantir moralement, socialement, de juguler son leadership et son influence, d'annihiler l'affluence des populations vers lui... voire de l’anéantir physiquement.

Arrivé à Dakar le vendredi 20 septembre 1895 à jeun, le cargo dénommé Ville de Pernambouc, plus connu sous le nom Cap Lopez, devant assurer son transfèrement au Gabon, étant en retard et le gouverneur Mouttet ordonna son emprisonnement.

Le Cheikh fut incarcéré dans un cachot situé au Camp Dial Diop, derrière l’hôpital Aristide Le Dantec. Un cachot sombre et minuscule parsemé de lames, de saignoirs, de pointes et aiguilles…
Violemment projeté dans le cachot par ses geôliers, le Cheikh fit transpercé le pieds par une lame. Son supplice perdurera deux jours sans nourriture ni boisson et malgré la douleur physique et morale, le cheikh s’est mis aussitôt à réciter la Sourate Bakhara et la Sourate Ali Imran.

Du cachot il reçut la Visitation de Pôles et Saints de l’Isalm, particulièrement celle de sa Sainte mère Sokhna Diarra Bousso qui l’exhorta et l’encensa à persévérer dans sa mission, il y a eu aussi la visitation des anges Gabriel, Michael, Israfil et Asra'Il venus lui proposer d’anéantir les colons. Ce dont le Cheikh répondra par « je les pardonne ».

Le Cheikh dira plus tard que « lorsque je me souvins de ce séjour (dans la cellule) Et des peines que l’Autorité coloniale m’infligea Je me sentis soudain animé par le désir de prendre les armes. Mais le Rédempteur (le Prophète Mouhammad PSL) me l’interdit finalement ».

C’est seulement au 3e jour qu’il fut élargi de cellule et confié au responsable Lébou Ibra Bineta Gueye Mbengue responsable du Pénc de Cëddéem. Sokhna Anna Diakhere Faye épouse de ce dernier préparait les repas et servait de l’eau pour les ablutions du Cheikh.

Sur de la justesse de son combat, certain de sa victoire prochaine, le Cheikh se laissa faire et fut envoyé en exil vers le Gabon plus de 7 ans.

Et le Cheikh d’écrire bien avant son exil dans un Khassaide du nom de Assirou que : « Je cheminais en vérité, lors de ma marche vers l'Exil, en compagnie des Vertueux Gens de Badr alors que mes persécuteurs étaient persuadés que j'étais leur prisonnier… »
"Je marchais en fait vers DIEU en compagnie du Prophète et de ses Excellents Compagnons car ma marche ne saurait point avoir d'autre objet que DIEU LUIMEME."

Jërëfée Serigne Touba.

dimanche 18 septembre 2016

Serigne Touba dit NON

Cheikh Ahmadou Bamba, un homme singulièrement érudit et éminemment pieux qui sa vie durant, n’a eu un autre objectif que celui de propager le message de l’Islam et de répandre l’amour, la sagesse et la solidarité dans le monde.
Un homme infatigable et profondément pacifiste qui a toujours incité ses disciples au retour vers les recommandations divines à travers l’exemple du Prophète bien aimé (sws) dans un travail sanctificateur, pour ainsi dépasser les valeurs matérialistes et vaniteuses de ce monde.
Un homme qui a sacrifié toute son existence au service de Dieu (swt), de son Prophète (sws) et de l’humanité.
Un homme pour qui l’acquisition du titre « Khadimou Rassoul », lui fit passé par d’innombrables épreuves et d'ahurissants supplices.
Un homme dont la vie fut distinguée par 33 années d’isolement, d’emprisonnement et de captivité au nom d’une injustice flagrante et d’un abus de pouvoir incontestable.
Un homme qui a encaissé toutes les atrocités et formes de violences de la part des colonisateurs amoraux et immoraux prêt à tout, pour le mener à sa perte.
Un homme qui par la volonté du l’Unique Souverain (swt) a eu une force étonnante, une détermination extraordinaire, un courage sensationnel et une bravoure qui ne sera plus jamais égalée dans le long et laborieux chemin le menant à la réussite de sa mission et à l’atteinte de son objectif.
Un homme qui par des efforts incommensurables et une persévérance absolue a fondé une communauté unie au Nom d’ALLAH (swt), sous la bénédiction du Prophète (sws) et ayant pour socles : la crainte révérencielle, le culte du travail et la recherche perpétuelle de la connaissance.
Un homme qui par la grâce de Dieu, a fondé la Mouridiyya.
Une voie qui s’inscrit dans le suivi scrupuleux des recommandations du tout Puissant (swt) et de l’éloignement absolu de ses interdits et dans laquelle, l’être humain se purifie et accède aux outils essentiels de la quête de connaissances et de sagesses.
Une voie qui fut fondé dans un contexte de dénégation totale des valeurs islamiques pures et vertueuses et dont les premières prémices ont vu le jour à la suite de cette parole de Cheikh Ahmadou Bamba déclinant catégoriquement et publiquement l’offre qui lui à été faite pour prendre la succession de son père en tant que conseil du roi : « Je n’ai pas l’habitude de fréquenter les monarques. Je ne nourris aucune ambition à l’égard de leurs richesses et ne recherche des honneurs qu’auprès du SEIGNEUR SUPREME (...) J’aurais honte que les Anges me voient aller vers un autre roi que DIEU ».
Parole à la suite de la quelle, il composa une ode tranchante (Khaalo Liyarkani) pour ainsi démontrer le sens profond de son détachement absolu aux objets mondains et de sa préférence distinguée aux faveurs et grâces spirituelles de son Seigneur.
« DIEU me suffit, ai-je répondu, et je me contente de LUI et rien ne me satisfait si ce n’est la Religion et la Science. Je ne crains que mon ROI et n’espère qu’en LUI car c’est LUI, le MAJESTUEUX, qui m’enrichit et me sauve. Comment disposerais-je mes affaires entre les mains de ceux-là qui ne sont même pas capables de gérer leurs propres affaires à l’instar des plus démunis ?
Et comment la convoitise des richesses m’inciterait-elle à fréquenter ceux dont les palais sont les jardins de Satan ? Au contraire, si je suis attristé ou éprouve un quelconque besoin, je n’invoque que le Propriétaire du Trône. Car IL Demeure l’Assistant, le Détenteur de la Puissance Infinie qui crée comme IL veut tout ce qu’IL veut.
S’IL veut hâter une affaire, celle-ci arrivera prestement mais s’IL veut l’ajourner, elle s’attardera un moment. O toi qui blâmes ! N’exagère pas dans ton dénigrement et cesse de me blâmer ! Car mon abandon des futilités de cette vie ne m’attriste point... Si mon seul défaut est ma renonciation aux biens des rois, c’est là un précieux défaut dont je ne rougis point ! »
 Un comportement qui lui a prévalu d’un nombre limité d’affiliés parmi les véridiques, frappés par sa pureté, sa crainte révérencielle et son audace alors que la majorité de ses contemporains et parents conçurent dès lors, une forte défiance à son endroit. L’incompréhension et la marginalisation dont il fut victime lui valut en ce temps nombre de vexations, d’offenses et de brimades auxquelles il avait choisi de répondre par la patience et la bienveillance.
Obéissant à l’Ordre Divin le prescrivant de proclamer les avantages lui provenant de DIEU (swt), il invita ceux de ses contemporains aspirant à s’engager à ses cotés.
Les principes fondamentaux de la Mouridiyya que sont l’éducation par le verbe en incitant par la Sagesse (Hikam), l’avertissement (Intizar) vers l’ascèse et la perfection spirituelle et le prêche par l’exemple de la stricte observance des prescriptions divines, de l’abandon absolu de Ses proscriptions, de l’évocation du Nom de DIEU (Dhikr) et la détermination dans le service (Khidmah) rendu aux créatures pour la FACE de leur Créateur furent ainsi conçus.
Un voie d’élévation spirituelle et dépourvue de tout rattachement matérialiste et mondain qui n’a pas tardée à s’étendre du fait de ses vertus charismatiques et des lumières dont irradiaient ses aspirants.
Une voie qui a chaleureusement été bercé par la lumière de Serigne Darou Assane Ndiaye, l’authenticité de Serigne Adama Gueye, la persévérance de Cheikh Ibrahima Sarr Ndiagne, l’abnégation de Serigne Massamba Diop Saam, la pureté de Serigne Ndame Abdou Rahmane Lo, le dévouement de Mame Cheikh Ibrahima Fall et l’ardeur de tant d’autres élites et émérites hommes de Dieu (swt).
Depuis, cette « Mouridiyya » fondée pour la seule face de Dieu (swt) et représentative de toutes les valeurs et vertus incarnées et symbolisées par Cheikh Ahmadou Bamba évolue et progresse à travers le temps et ses mutations, les époques et leurs progressions et les hommes et leurs évolutions. Mais malgré ces variations environnementales, contextuelles et intergénérationnelles, elle s’est toujours illustrée par une constance formelle de ses valeurs et attributs fondamentaux.
Cependant, cette fidélité et loyauté aux fondements et assises de la voie tracée par Cheikh Ahmadou Bamba qui ne sont rien autre que le Coran et la Sunna se voient de plus en plus allégées par des actes et comportements qui ne correspondent en aucun cas à l’esprit dans lequel s’est bâtit la Mouridiyya.
Et Cheikh Ahmadou Bamba, dans tout ce qu’il est, est absolument et catégoriquement contre ces dérives et nigauderies qui ne le matérialisent pas et ne matérialisent aucunement son idéologie et sa conviction.
 Ainsi, il dit NON.
Il dit NON aux machinations et fausses interprétations de ses paroles à des fins personnelles et individuelles.
Il dit NON à l’utilisation de sa sainte et auguste voie pour conspirer et manigancer des « fausses vérités » et des « mensonges véridiques » afin de tromper, trahir et leurrer.
Il dit NON à exploitation de sa communauté dans l’unique but d'amplifier des allures égoïstes et optimiser des esprits vicieux.
Il dit NON à l’extirpation de son idéologie vers des rivages sataniques souillées et impures.
Il dit NON à l’assimilation de son patrimoine à des « journées bokaalé » et des « soirées dansantes ».
Il dit NON à la multiplication titanesque et corruptrice qui est faite de sa personne unique et sans égal par des personnages qui sont indignes du titre de son talibé le plus infime.
Il dit NON au phénomène grotesque et saugrenu de « Cheikhalisation » qui se veut de convertir en guides, des corrompus, malfaiteurs et canailles absolues.
Il dit NON à l’intronisation et aux couronnements de femmes souillées, malsaines et représentatives de tout ce qu’exclut l’Islam et la Mouridiyya aux titres de ce que certains appellent « Cheikh », d’autres « Cheikhettes » et moi, « Satanettes ».
Il dit NON à touts les objets et personnages qui se verront à travers les lignes ci-dessus dans tout ce vous faites, et tout ce que vous êtes, parce que vous n’êtes pas lui. 
Mai Mbacké Djamil

Non aux "Cheikhettes"! (par Mouhamadou Manel Fall, Petit-fils de Mame Cheikh Ibrahima Fall)

Quand la vérité est remplacée par le silence, le silence devient dès lors un Mensonge et là il est temps de sonner l'alarme car le spectacle des cheikhettes en cheveux naturels dépourvus de voiles et de pudeur assises sous une tente recevant des Âmes pour les mener vers le salut de Serigne Touba est exaspérant. A un moment de la vie il va falloir s'arrêter et cesser d'abuser de notre courtoisie et de notre bienséance; nous partageons avec vous certes Serigne Saliou mais cela ne vous donne aucune caution morale pour torpiller si effrontément nos valeurs et nos legs. Qu'en est il de l'orthodoxie et de la conformité mouride qui nous a valu ce rayonnement ô combien important? Pourquoi chaque jour poser des actes qui ne servent à rien du tout sinon à désacraliser le travail d'un Soldat de Dieu qui a bravé toutes sortes de turpitudes et d' abjection pour que nous ses Disciples devenons des modèles de musulmans? A quoi bon même de réinventer la roue vue que ça roule tellement bien? 

Il faut savoir que la faute la plus grave ce n'est pas seulement de tenter de détruire notre héritage et notre devenir spirituel mais c'est cette exhibition sans scrupule et sans embarras que le Mouridisme montre aux yeux du monde par votre biais!  

Ayez un peu de retenue quand même! Même le Coran nous avertit du danger de ces innovations en des termes clairs "Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu’Allah et Son messager ont décidé d’une chose d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, s’est égaré certes, d’un égarement évident." Les Coalisés Sourate 36 

Serigne Touba reconnaîtra les siens 

Par devoir de Verité et de sauvegarde de notre Patrimoine. 

Mouhamadou Manel Fall 
Petit-fils de Mame Cheikh Ibrahima Fall

Il y a 121 ans, les trois nuits dakaroises de Serigne Touba sur la route de l’exil

Les nuits dakaroises de Serigne Touba ont scellé définitivement le pacte d’amitié entre la collectivité Léboue et la communauté Mouride mais aussi Dakar et Touba, en la personne d’Ibra Bineta Gueye Mbengue. 

Pacte que Cheikh Salihou Mbacké a vivifié à l’occasion d’une invitation à Touba qu’il fit aux notables de Ceddéem” au tout début de son Khilafa. La délégation de Ceddém était dirigée par le chef de Penc d’alors Mamadou Mbengue Médoune.

Au paravent, le khalife avait dépêché une délégation à Dakar pour rencontrer la famille d’Ibra Bineta Guèye. A l’occasion de cette visite mémorable, le 5e khalife a offert au Penc un terrain de 1500 m2 à Touba. Ce sont ces nuits dakaroises que célèbre la fédération de Dahira dénommée “Kureel Giy Maggal Netti guuddi Ndakaru yi ” présidées par le pieux talibé mouride Baye Ndiouga Dieng les 18, 19 et 20 septembre.



samedi 17 septembre 2016

Les Khassidas en MP3

Jang katfichiers
Serigne Abdou DIOUFEntrez
Serigne Abdou Khadre DIAGNEEntrez
Serigne Abdou Khadre GASSAMAEntrez
Serigne Abdoul Ahad TOUREEntrez
Serigne Ablaye NIANGEntrez
Serigne Alioune FALLEntrez
Serigne Alioune NDIAYEEntrez
Serigne Bassirou NIASSEntrez
Serigne Bassirou SENEEntrez
Serigne Bole MBAYEEntrez
Serigne Cheikh GUEYE MayibEntrez
Serigne Cheikh LOEntrez
Serigne DIOKHANEEntrez
Serigne DRAMEEntrez
Serigne El Hadji CISSEEntrez
Serigne GADIAGAEntrez
Serigne Ibra GUEYEEntrez
Serigne Khadim KEINDEEntrez
Serigne Khadim THIAMEntrez
Serigne Madieye DIOPEntrez
Serigne Massila NIANGEntrez
Serigne Mayib GUEYEEntrez
Serigne Mbacke DIAKHATEEntrez
Serigne Mbaye DIOPEntrez
Serigne Mbaye NIANGEntrez
Serigne Modou MBAYEEntrez
Serigne Mor TOUREEntrez
Serigne Mouhamadou Lamine GUEYEEntrez
Serigne Mountakha GUEYEEntrez
Serigne Moustapha DIOPEntrez
Serigne Moustapha KEBEEntrez
Serigne Moustapha SYEntrez
Serigne Moustpha GNINGUEEntrez
Serigne Ndongo THIAMEntrez
Serigne Oumar DIOUFEntrez
Serigne Saliou THIAMEntrez
Serigne Thierno DIENGEntrez
Serigne WADEEntrez
Wa Darou MoukhtyEntrez
Wakeur Baye LahadEntrez
Wakeur Serigne MassambaEntrez

mercredi 14 septembre 2016

LE LIEN DE PARENTE ENTRE SERIGNE TOUBA ET EL HADJI MALICK SY

Les liens de parenté très étroits entre les guides spirituels du mouridisme et de la tidjaniya dans notre pays sont connus. Mais rares sont ceux qui savent qu'ils sont tous des descendants de Mame Maharame Mbacké, arrière grand-père du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba et du deuxième Khalife général des Tidjanes El Hadj Malick Sy. Sans compter que Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh porte le sang de Mame Maharame Mbacké, tant du côté maternel que paternel.
Il y a deux ans, Serigne Maodo Sy se rendait chez le Khalife général des mourides, Serigne Moctar Sidy Mbacké, en vue de raffermir les liens entre les communautés mouride et tidjane, avec la bénédiction du Khalife général des tidjanes, feu Mansour Sy. Il disait marcher sur les traces du vénéré Serigne Abdoul Aziz Sy, qui s'était évertué toute sa vie durant à chasser les démons de la division. Cette démarche noble des guides religieux des confréries tidjane et mouride semble s'inscrire, aux yeux de quelques observateurs avertis, dans le cours normal des choses. Et pour cause, ils sont tous des petits-fils du même homme, le vénéré Mame Maharame Mbacké. Ses trois fils ont enfanté les guides des deux confréries religieuses les plus importantes du pays. Tandis que sa fille est l'arrière grand-mère de Serigne Hady Touré, guide spirituel de renom, chantre du prophète Mohamed (PSL) et de son maître Cheikh Ahmed Tidjani. Selon les écrits, le vénéré Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh a fait ses humanités auprès du saint-homme qui a su perpétuer l'héritage spirituel de Maodo Malick Sy.
Sokhna Mame Diarra Bousso et Mame Mor Anta Sali Mbacké, issus de la même branche
En effet, l'un des fils de Mame Maharame Mbacké, Mame Balla Aïcha Mbacké est le père de Mame Mor Anta Sali Mbacké, qui est le père du fondateur du mouridisme, Serigne Touba. Il faut souligner aussi que la vénérée Sokhna Diarra Bousso est une descendante de cette lignée. Quoique ayant des origines chérifiennes, la sainte femme est la fille de Sokhna Asta Walo Mbacké, descendante de Mame Maharame Mbacké.
Mame Maharame Mbacké, présenté comme un érudit, a su inscrire son nom dans la postérité de par une descendance de vertu, avec à la base une solide éducation coranique et une profonde maîtrise du soufisme. La ville religieuse de Tivaouane, capitale de la tidjaniya dans notre pays, lui doit aussi une fière chandelle. Le vénéré Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh est le descendant de ses deux autres fils : Thierno Farimata Mbacké et Ahmad Farimata Mbacké. Thierno Farimata Mbacké est le père de Mame Khary Mbacké, mère de Ngagne Niang, père de Safiatou Niang, qui est la maman de Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, né de son union avec El Hadj Malick Sy qui a grandement contribué à la propagation de la confrérie tidjane.
De l'autre côté, l'ascendant direct d'Abdoul Aziz Sy Dabakh est le fils de Mame Fawad Wélé et de Ousmane Sy, lequel est le fils de Demba Bouna Sy et de Maty Mbacké. Celle-ci qui est présentée comme un modèle de piété est la fille d'Ahmad Farimata, fils de Mame Maharame Mbacké.
Marabout et éminent juriste
Mame Maharame Mbacké, qui a ainsi laissé des empreintes indélébiles dans l'histoire de la vie religieuse du pays, ne semble pas très connu des générations actuelles. Mais une partie de sa vie a été immortalisée par quelques écrits. Dans un ouvrage pointu intitulé “Touba, la capitale des mourides”, fruit de longues recherches scientifiques menées avec la collaboration de l'Ird Paris et Dakar, d'Enda et de Khartala (Paris), l'auteur Cheikh Guèye lève un coin de voile sur cet homme multidimensionnel. Un homme d'exception !
Né en 1703, Mame Maharame Mbacké, qui a vécu 99 ans, a su marquer à sa manière le 18ème siècle. Il a fait évolué sa descendance dans un environnement marqué par la piété et l'adoration divine. Il a su leur inculquer un savoir islamique. Le saint homme s'est aussi fait distinguer par sa finesse d'esprit et sa sagesse hors pair. Cheikh Guèye, dans son ouvrage “Touba la capitale des mourides”, lui attribue la paternité de Mbacké, la ville mère de la confrérie mouride. Et d'ajouter que “c'est en 1770 que Mame Maharame Mbacké, arrière grand-père de Cheikh Ahmadou Bamba, arrive au Cayor en provenance du Djolof. Éminent jurisconsulte, spécialisé dans les affaires de succession, attaché à plusieurs cours (Cayor, Baol, Saloum), il jouissait d'un prestige certain.
Dans le contexte du 18ème siècle finissant, les figures religieuses qui ont émergé dans le pays wolof avaient surtout acquis leur pouvoir par la guerre, occasionnant des rivalités internes. Ainsi, la tradition orale décrit Mame Maharame Mbacké comme “un fin lettré musulman, brillant surtout par son indépendance d'esprit”. L'auteur ajoute : “mais son succès est sans doute également lié à la sensibilité islamique de certains souverains de l'époque qui favorisaient déjà, depuis plusieurs années, les marabouts attachés à leurs cours. C'est sans conteste le prestige et l'utilité de Mame Maharame Mbacké qui ont poussé le Damel Amari Ngoné à lui accorder une concession foncière.”
Honoré par le Damel Amari Ngoné
En effet, selon l'ouvrage, en 1795, après l'assassinat de Serigne Malamine Sarr, un collègue, c'est Mame Maharame Mbacké qui a réussi à convaincre le Damel de libérer les marabouts qui avaient décidé de venger leur collègue. Il a été par la suite honoré par le Damel, pour son acte de bravoure. “Il lui a offert la concession où Mbacké a été construit. Elle était un vaste espace. La région était surtout constituée de pâturages occupés de manière diffuse par les éleveurs peulhs transhumants. Quand la famille de Mame Maharame Mbacké s'installe, une école est ouverte et une exploitation agricole initiée. L'école tenue par la famille et d'autres disciples de Mame Maharame prospère assez vite et devient un village, en peu de temps, doublé de l'exploitation agricole du marabout.
Progressivement Mbacké s'affirme dans le réseau. C'est en 1802 que Mame Maharame Mbacké meurt, son successeur, Mame Balla, grand-père de Cheikh Ahmadou Bamba augmente le prestige de l'école, en y faisant venir des maîtres réputés et accueillent des étudiants de divers horizons”.
Mame Maharame Mbacké a offert aux musulmans une descendance de valeur qui a su décliner un itinéraire spirituel qui mène à la Vérité...

AUDIO > Fraternité Musulmane: Disours S. Abdoul Aziz Sy Dabakh lors de sa visite à Touba. Ecoutez!


lundi 12 septembre 2016

(VIDEO) Reportage sur la Tabaski 2016 à TOUBA : la prière et le sermon du Khalife Général des Mourides. Regardez!

Ce lundi 12 septembre 2016, la communauté musulmane du Sénégal a célébré la fête de l’Aïd el Kabîr plus connu sous le nom de Tabaski.
La communauté mouride n’a pas été en reste et à Touba dès les premières heures du jour les fidèles ont commencé à affluer vers les lieux de prière. Sur l’esplanade de la Grande mosquée de Touba la prière a été dirigée par l’imam râtib Serigne Fallou Mbacké ibn Serigne Abdou Khadr Mbacké en présence du Khalife General des Mourides et d’importantes autorités religieuses membres de la famille de Cheikh Ahmadou Bamba.
L’averse de la veille rendant la circulation quasiment impraticable n’a en rien influé sur l’affluence des fidèles. C’est à 10 heures que le Khalife Général des Mourides est arrivé sur le lieu de prière à l’Est de la Grande Mosquée et aussitôt l’office débuta.
Après la prière et la lecture du sermon écrit par Cheikh Ahmadou Bamba pour la prière des deux fêtes (Aïd el fitr et Aïd el kébir), le Khalife Général des Mourides par la voix de l’imam s’est adressé aux disciples.
Après avoir rappelé l’importance qui sied à ce jour que nous célébrons aujourd’hui, le Khalife a tenu a rappelé les fondamentaux de l’Islam auxquels nous devons tous nous conformer. Il a signalé qu’il y a des propos qui se tiennent et des actes qui se posent par des personnes se réclamant du Mouridisme qui ne sont pas du tout conformes aux enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba notre vénéré guide.
Il a rappelé que tous les enseignements de Serigne Touba sont conformes au Saint Coran et à la Souna du Prophète (Paix et Salut sur Lui). Il ne faut pas donc lui attribuer des propos contraires à ses enseignements.
C’est par l’adoration de DIEU et le travail qu’il obtenu tous ses bienfaits que nous constatons, des bienfaits dont certains sont connus de tous et d’autres qui relèvent de sa seule discrétion..
Pour renforcer son argumentaire, il dira que le Cheikh nous a laissé un héritage qui ne souffrent d’aucune ambiguïté à savoir les actes qu’il a posé de son vivant, des écrits qui constituent une référence et des doyens d’âge qu’il a éduqués lui-même. Il faut donc s’y conformer et éviter les sentiers qui ne sont que des œuvres de Satan.
Serigne TOUBA a toujours réclamé le statut d’esclave de DIEU et de serviteur du Prophète. Il est donc un impératif de respecter cela en évitant les commentaires prétentieux et les extrapolations.
D’ailleurs dira-t-il les disciples que nous sommes devons nous attacher scrupuleusement au savoir et surtout au respect des recommandations de l‘autorité.

Sermon de la Tabaski 2016 du Khalife Général des Mourides transmis par l'Imam S. Falilou Mbacké Abdou Khadre

Sermon prononcé, à l'occasion de la Tabaski 2016, par l'Imam S. Falilou Mbacké Abdou Khadre, au nom de Cheikh Sidy Mukhtar, Khalife Général des Mourides (12/09/2016 à Touba).



« Le Khalife vous présente ses excuses et ses voeux à l'occasion de cette fête de Tabaski et de ces dix derniers jours du mois de Dhul Hijja, représentant les meilleurs jours de l'année. Jours durant lesquels les actions, selon les sources avérées de l'Islam, sont les plus aimés auprès de Dieu.
Ce jour de fête, le plus éminent de ces jours, se doit ainsi d'être célébré de la plus parfaite des manières, en conformité avec les règles de la Sunna. Puisse le Seigneur nous assister dans cette adoration et nous préserver d'y commettre un quelconque mal. Sachant que les effets d'un quelconque bien ou mal seront démultipliés par le Seigneur. Nous prions le Très-Haut de nous inciter à accomplir Ses Ordres, surtout ceux qu'Il estime le plus, et à éviter strictement Ses Interdits, que ces derniers relèvent des péchés mineurs ou majeurs. C'est Lui, le Tout-Puissant, le Suprême Garant, le Clairvoyant, qui peut assister qui Il veut.
Ceci dit, je vous transmets, chers frères musulmans et condisciples mourides, les salutations du Khalife des mourides (puisse le Seigneur le préserver et l'affermir). Cheikh Sidy Mukhtar vous présente ses hommages en ce jour de grâce et prie pour que le Seigneur agrée nos oeuvres et nous donne l'occasion de les perpétuer bien des années encore dans la prospérité.
Le message qu'il nous a demandé de vous transmettre en ce jour procède de sa position d'autorité suprême du Mouridisme, chargé de veiller sur le patrimoine spirituel légué par Cheikh A. Bamba. Ce message portera, cette année, sur certains agissements publics et propos d'individus qui se réclament abusivement de Cheikh A. Bamba et du Mouridisme. Des actes et propos qui contredisent, de façon manifeste, les actes, propos et écrits de Serigne Touba par lesquels il éduquait ses disciples. La fidèle perpétuation de ces enseignements et de ce patrimoine de Cheikhoul Khadim, que son Seigneur s'est engagé Lui-même à préserver à tout jamais, consiste à rappeler et à se conformer à ce que lui-même a écrit, à ses propres actes et aux valeurs avec lesquelles il a éduqué ses propres disciples. Ces sources premières du Mouridisme, que sont les écrits du Cheikh, ses actes et les modèles qu'il a formés, se doivent de demeurer les références primordiales de sa doctrine. Elle se doivent de constituer, à jamais, les véritables fondements de notre rapport à lui et de la manière dont nous comptons nous attacher à sa personne.
L'essence de ces enseignements est contenue dans ses nombreux propos sans équivoque où il rappelle avec constance son statut d'Adorateur de Dieu (Abdul Lâhi) et de Serviteur du Prophète (Khâdimu Rasûl) :
« Je suis et demeurerai à jamais l'esclave de Dieu et le Serviteur du Prophète ». « Quiconque m'assimile à autre chose qu'un Esclave de Dieu et un Serviteur du Prophète s'est manifestement trompé ».
Cela signifie donc que le seul statut dont Serigne Touba s'est prévalu durant sa vie fut celui de « Abdul Lâhi » (Esclave de Dieu) et de « Khâdimu Rasûl » (Serviteur du Prophète). Et que, par conséquent, toute autre prétention contraire infondée envers lui n'est qu'interprétation et conjecture gratuite...
Pour ce qui est de la mission qu'il s'était assignée, celle-ci n'est rien d'autre que la réhabilitation des fondements premiers de l'Islam qui faisaient alors l'objet d'interprétations et de pratiques erronées. Comme il le déclara lui-même :
« Nulle autre religion, en dehors de l'Islam, n'étant agréée auprès de Dieu, c'est celle-ci que je compte revivifier ».
Pour accomplir cette mission de rénovation (Tajdîd) qu'impliquait son statut d'Esclave de Dieu et de Serviteur du Prophète, il choisit de s'appuyer sur les deux piliers que sont le Coran et la Tradition du Prophète (PSL). Comme il le précisa lui-même :
« J'ai fondé mon adoration de Dieu sur l'observance de Ses Ordres et l'abstention envers Ses Interdits, en conformité avec les principes du Coran, de la Sunna du Prophète et du Consensus des savants orthodoxes ».
C'est uniquement à travers cette stricte conformité avec les principes d'adoration de Dieu (Ibâda) et de Service du Prophète (Khidma), que Cheikh A. Bamba obtint des degrés élevés de la part de son Seigneur et qu'il fut gratifié de faveurs insignes, apparentes ou occultées, qu'il ait mentionnées ou non dans ses écrits. Comme il nous le rapporta lui-même :
« Le Noble Seigneur des créatures, dans Sa Toute-Puissance Absolue, m'a accordé, grâce au Coran, des Faveurs infinies que je ne mentionnerais point ; et pour cela, je ne cesserai jamais de Lui rendre grâce... »
Ceci constitue donc l'essence du patrimoine légué par Serigne Touba, aussi bien dans ses écrits, à travers ses actes authentifiés et les modèles qu'il a lui-même formés. C'est également cet héritage limpide que nous avons trouvé chez nos propres parents et prédécesseurs [et que nous comptons nous aussi perpétuer]. De sorte qu'un consensus unanime doit se faire sur ce sujet. A savoir que tout acte ou propos se réclamant du Mouridisme et qui contredit foncièrement ces principes sacrés ne saurait, en aucune manière, être rattaché au legs de Cheikh A. Bamba. Que de tels actes ou propos ne peuvent provenir que de supputations personnelles ou de préjugés empruntés ailleurs. Alors que, en matière de doctrine et de principes, l'on se doit toujours de se référer à des sources avérées et à des autorités reconnues, mais nullement à de simples conjectures ou opinons personnelles, basées sur des divergences ou une ferveur non éclairée...
Le Khalife termine en priant le Seigneur de nous accorder à tous Son Assistance et la grâce de mieux nous conformer aux enseignements légués par Serigne Touba [tels que décrits ci-dessus]. Afin de mieux nous inscrire dans le sillage de sa mission d'Esclave de Dieu et de Serviteur du Prophète (PSL) à laquelle il s'était assignée. Le Khalife sollicite également le Seigneur de nous accorder Ses Bienfaits et la prospérité.
Quant à nous, à qui il a demandé de transmettre ce message, nous implorons Dieu d'accorder au Khalife une longue vie et une santé de fer, afin qu'il puisse réaliser, de la plus excellente des manières, toutes ses hautes ambitions pour la Voie de Cheikh A. Bamba. Nous Le prions également de nous gratifier de la faveur de l'accompagner et de l'aider dans cette noble oeuvre.
Que la Paix et les Bénédictions de Dieu soient sur vous.»

[Traduction française : Majalis]

TABASKI 2016 À TOUBA - Serigne Sidi Mokhtar pour un retour à l'orthodoxie mouride

Pour cette édition 2016 de l’Aïd-El-Kébir à Touba, le Khalife Général des Mourides a tenu à tenu à lever toute équivoque sur l’identité propre de Cheikh Ahmadou Bamba. A travers le khoutba délivré en son nom par Serigne Fallou Mbacké Ibn Serigne Abdou Khadre, Serigne Sidi Mokhtar Mbacké a  rappelé que Serigne Touba fut et demeure un esclave de Dieu et un serviteur inlassable du Prophète Mouhammad (Psl). « Rien de plus ! », a-t-il tenté de dire.  Et à l’intention de qui ceux qui voudraient en savoir davantage, le Patriarche de Gouye-Mbind préconisera un retour vers les enseignements du Saint-homme qui sont, précise-t-il,  clairs à tous les niveaux. « Je vous exhorte à retourner vers ses écrits et à vous conformer aux recommandations  de l’Islam ». 

Serigne Sidi Mokhtar de prôner un retour vers l’orthodoxie mouride. Ce qui permettra d’éviter les errements qui sont notés parfois. Plusieurs personnalités religieuses ont pris part à la prière, notamment Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké, Serigne Bassirou Bara Mbacké, Serigne Abô Fallou, Serigne Cheikh Ibra Fall Ibn Serigne Fallou, Serigne Cheikh Ibn Abdou Khadre, Serigne Sidi Abdou Khadre. Il a aussi été noté la présence de la famille de Serigne Massamba Mbacké, de celle des Baay-Fall, de celle de Serigne Ibra Mbacké etc…

mardi 6 septembre 2016

Le mensonge grotesque du 05 Septembre 1895 : Le rétablissement de la vérité s’impose (par Mor Ndiaye Mbaye)

Le procès 
Le 5 septembre 1895, les autorités coloniales ont convoqué et traduit devant un tribunal (Conseil privé) un homme dont le seul et unique tort fut d’être un patriote engagé, farouche résistant pacifique à toute forme d’oppression culturelle, déterminé dans l’éveil des masses et leur émancipation spirituelle et culturelle. Je veux nommer notre vénéré guide Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul, qu’elles avaient accusé de préparer une guerre contre elles. Fondant leur accusation sur des allégations aussi saugrenues les unes que les autres comme le montre ce texte de Paul Marty : 
« Dans ce Cayor, qui fut le centre de la résistance acharnée de la race Ouolof à notre domination, les indigènes ne se sont convertis à l’islamisme que pour retrouver sur un autre terrain une base de résistance passive (…). [Amadou Bamba] ami et marabout des damels, et aspirant visiblement à leur succession, a été érigé en quelque sorte en représentant du sentiment de l’ancienne indépendance ». 
Il en est de même de Merlin, directeur des affaires politiques au Conseil Privé du 5 septembre 1895, quand il affirme dans son du rapport: 
"Les agissements des ses talibés [disciples] et le passé même du marabout [Cheikh Ahmadou Bamba] montrent clairement que nous avons affaire en lui à un homme fort intelligent, très avisé, habile à ne pas se compromettre, et dont l'esprit d'hostilité, les projets de conquête, les rêves d'ambition sont certains et poursuivis avec une obstination qui, si elle dénote un esprit de beaucoup supérieur à celui de ses congénères, n'en est que plus dangereuse à notre influence..." 

Que de grossièretés ! Ils ne savaient pas que tout ceci était peine perdue car comme le Cheikh l’affirme si bien, rien ne pouvait arrêter la déferlante humaine vers lui : 

« Dieu m’assistera et les créatures me suivront, des terres et des mers, et je leur serai utile sans aucun préjudice… » 

La suite on la connait. Se fondant rien que sur des rumeurs, des calomnies et autres affabulations non vérifiées, le Conseil Privé le reconnut coupable et le condamna en décidant de sa déportation "en un lieu où ses prédications fanatiques n'auraient aucun effet". Une pension de 50 francs par mois lui fut accordée durant son exil au Gabon ". Mais lui il se suffisait exclusivement à Dieu. 
« Mes demeures furent vidées et, des miens, je fus brutalement séparé en vertu [du Service auquel me voue] le Panégyrique du Prophète dont nulle apologie n'est à même de louer avec justesse les Avantages. Les machinations ourdies par des personnes malveillantes ont abusé les colons au point qu'ils laissèrent libre cours à leur imagination, or celle-ci est souvent source de fausses idées... Quant à moi, loin de me tourner vers eux [par crainte], j'ai orienté ma face vers mon SEIGNEUR en LUI exprimant mon repentir pour les péchés et les défauts car IL Demeure l'ABSOLUTEUR par Excellence. Je LUI ai intégralement confié mes affaires, le cœur serein et, même solitaire au milieu des ennemis, je ne conçois aucun doute qu'IL Demeure parfaitement CLAIRVOYANT. Certes mes seuls compagnons lors de cet exil en mer furent le Livre de DIEU, le Prophète Choisi par Excellence et Ses Vaillants Compagnons ». 

Déportations et mises en résidence surveillée, avec leurs lots de persécutions, brimades, tentatives d’humiliation de toutes sortes, tentatives d’assassinat, ont été les plats à lui servis par ces cruels agresseurs, pendant plus de trente longues années. 
Leur cruauté est traduite par ce que le Cheikh a du subir et quand lui-même, dans son ouvrage relatant son exil intitulé « Les Dons du digne de reconnaissance », révèle: « J'ai subi dans cette île (Saint Louis), au cours de cette période des épreuves que je n'évoquerai jamais par égard à l'endroit du Seigneur Digne de Reconnaissance. Celles-ci (les épreuves) étaient une éducation spirituelle de la part du Seigneur qui ne meurt pas. Lui qui m'a dispensé de recourir aux armes contre l'assassin. » 
Il ajoute : « Ils ont voulu m’humilier en me jetant dans la mer, mais Dieu a dompté pour moi la plus houleuse des mers ». 

Ils finirent par abdiquer en reconnaissant leur impuissance à nuire à cet homme protégé par le Créateur et assisté par le Prophète Muhammad (PSL), son maître et unique intercesseur et ses illustres compagnons de Badr. Bien qu’ils n’aient jamais eu le courage de reconnaitre leur tort et leur grotesque mensonge... 

La révision 
La révision de ce procès s’impose à eux par devoir de vérité et de respect à l’Histoire, mais aussi et surtout pour rester conforme à leur idéaux de justice, de démocratie, de droit de l’homme qu’ils proclament partout. Nous l’exigeons, non dans le but, pour nous mourides, de réclamer quelque réparation que ce soit. Le voudrait-on qu’on n’y parviendrait point, puisque le dommage est IRREPARABLE. Encore moins dans la recherche d’une réhabilitation factice, puisque le seul en qui il avait trouvé refuge (le Seigneur Tout-Puissant) l’a réhabilité. Nous l’exigeons uniquement et exclusivement pour une manifestation de la Vérité, la stricte Vérité. Celle-là qui, comme le disait Samuel Butler, « n’avait que deux ennemis, le trop et le trop peu ». 
Nous considérons, à juste titre, que la réhabilitation du Cheikh s’est faite dès l’entame de son périple quand Dieu l’éleva déjà, dans le bateau qui l’amenait au Gabon, au grade de Serviteur du Prophète (PSL) : « Alamanii rahmaanou fi safina bi annanii khadimou zil madiina » 

Nous exigeons simplement de l’ancien colonisateur qu’il reconnaisse « courageusement » avoir menti au sujet de Cheikhoul Khadim en se créant un prétexte fallacieux (ses chefs d’accusation) pour justifier son ignoble acte (ses déportations successives au Gabon et en Mauritanie suivies de mises en résidence surveillée à Thièyène puis Diourbel) à l’encontre d’un homme qui n’avait d’autre tort que sa foi inébranlable et son culte exclusif en son Seigneur, son attachement irrévocable à la Sunna du prophète (PSL), ce qu’il affirme si bien en disant : 
" Je me suffis de Dieu en dehors des roitelets et de Muhammad en dehors de tout autre intermédiaire". 
Son unique tort est son refus obstiné d’une domination culturelle, la pire des formes d’oppression possibles et imaginables. Senghor ne disait-il pas que la colonisation était plus que la domination d’un individu par un autre, d’un peuple par un autre ; qu’elle était la domination d’une civilisation par une autre, la destruction des valeurs originales par des valeurs étrangères ? 

C’est cela qu’avait compris Cheikhoul Khadim mieux et bien avant Huntington qui a théorisé le choc des civilisations près d’un siècle après lui en ces termes : « Dans ce monde nouveau, la source fondamentale et première de conflit ne sera ni idéologique ni économique. Les grandes divisions au sein de l'humanité et la source principale de conflit sont culturelles. Les États-nations resteront les acteurs les plus puissants sur la scène internationale, mais les conflits centraux de la politique globale opposeront des nations et des groupes relevant de civilisations différentes. Le choc des civilisations dominera la politique à l'échelle planétaire. Les lignes de fracture entre civilisations seront les lignes de front des batailles du futur ». 

Ce procès du 05 septembre 1895 s'inscrit dans le perpétuel combat, plus que jamais d’actualité, tendant à substituer à notre culture socio-islamique, une autre culture importée d’ailleurs. Ces motivations n’étaient autres que d'arrêter, comme cela s’est fait ailleurs, l’ancrage des populations dans leurs valeurs culturelles et de civilisation mises en évidence et enseignées par notre vénéré guide, Cheikhoul khadim. 


J’en appelle, au-delà de la Communauté mouride, notamment ses juristes, à la mobilisation de tous les patriotes de la Nation épris de justice, de respect des droits de l’Homme, de démocratie et d’équité, à leur tête son Excellence le Président de la République, pour une unité forte, d’action, de pensée et de moyens, pour mener ce combat, avant tout républicain et patriotique, afin que la Vérité soit rétablie et que justice soit enfin rendue.