mercredi 11 mars 2015

Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma : Un homme multidimensionnel

Le mouridisme a marqué le monde de par ses valeurs éducatives, laborieuses, communautaires, mais également à travers sa richesse inégalée en terme linguistique. La force des mourides s’est cependant beaucoup fait sentir à travers des hommes multidimensionnels qui ont marqué leurs temps et sans conteste les générations futures. De plus, chaque personnalité a impressionné son entourage par un charisme sans égal lui permettant d’influencer les réalités sociopolitiques et spirituelles de tout individu qui a pu les côtoyer. Ceci étant, Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma né Cheikh Ahmadou Mbacké est une parfaite illustration de ces personnages mythiques modelés par Khadim Rassoul, aux fins de constituer une source de stabilité sociale et d’élévation spirituelle digne des plus grands élus de Dieu. C’est cette personnalité que « le pays » donne en exemple la jeune génération.
Plus connu sous le nom de Gaïndé Fatma, le premier petit-fils de khadimou rassoul et 1er khalif de Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké ibn Khadim Rassoul, a été, durant son passage terrestre, un grand artisan d’une prise de conscience des mourides de leur force intellectuelle dans la vie sociopolitique du pays. Avant d’en arriver à cette facette de l’Homme, un rappel concernant l’éducation religieuse et spirituelle de Serigne Cheikh Mbacké s’impose.
Présentation de cheikh Mbacké Gaïndé fatma
De sang royal du côté de sa mère Sokhna fatma thioub diop , le premier Khalif de Darou Khoudouss confie Moustapha Diop Cheikh Khoudia Lèye « a été baptisé par Cheikh Ahmadou Bamba lui-même qui lui a donné son propre nom. Comme tous ceux qui ont grandi dans l’entourage de Khadim Rassoul, Cheikh Ahmadou Mbacké a été très tôt envoyé par son père, chez son grand père Serigne Makhtar Allé Lô où ils séjournèrent de 1919 à 1926. » Et notre interlocuteur d’ajouter « Toujours dans une lancée éducative, il partira en 1929 en Mauritanie pour y apprendre la littérature, la théologie mais également le tadjwid mais auparavant, en compagnie de son frére Serigne Mbacké Madina,ils étaient venus à diourbel pour montrer à leur grand père qu’ils avaient mémorisé le coran. En mauritanie il y restera pendant deux ans avant de revenir au Sénégal précisément à Diourbel chez Serigne Mouhamadou Dème. En 1933 il sera confié à Serigne Habibou Mbacké. Serigne Cheikh s’installa définitivement entre Tindody et Naydé en 1934. » D’autres sources rapportent que ce moment marque un tournant décisif dans la vie de Cheikh Ahmadou Mbacké, car celui-ci a ainsi opté pour une ouverture de ses horizons intellectuels en assimilant la langue française très vite après avoir entrepris l’apprentissage en 1934, avec l’aide d’Ahmadou Mokhtar Wone. C’est également la période où Gaïndé Fatma s’est fait distingué par l’appui qu’il a su apporté aux étudiants à travers des bourses offertes et des constructions d’établissement. Son engagement farouche pour la cause sociale l’a, par la suite, amené a adopté une position différente de celle du régime en place à l’époque, ce qui fut à l’origine de engagement dans la vie politique des sénégalais. Il fut d’ailleurs à l’origine de la création du premier parti politique de l’opposition sénégalaise à savoir le PDS de maître Abdoulaye Wade. Mais avant d’en arrivé à cette étape Serigne Cheikh Mbacké a obtenu une reconnaissance de par le monde à travers ses multiples voyages, suite à son installation à Touba après le rappel à Dieu de son père en 1945. C’est ainsi qu’il a entrepris un pèlerinage à la Mecque en 1949 ce qui marque le début d’une ouverture dans le monde par des voyages notamment en Europe et aux Etats Unis à partir de 1955. En 1965 il créa la Fédération des Groupements Religieux et Culturels des Disciples de Cheikh Ahmadou Bamba, première organisation religieuse légalement reconnue au Sénégal.
Surnom de Gaïndé fatma
Il n’avait peur de rien et disait tout haut ce que les autres pensaient tout bas. Même devant les hautes autorités de l’Etat, il ne fléchissait. Moustapha Diop Cheikh Khoudia Lèye de conter une anecdote « lorsque le pouvoir d’alors(senghor) avait demandé que le magal de darou khoudoss ne soit plus célébré. Il s’est lévé pour dire non. Il n’avait peur de rien. D’où le surnon de gaïndé parce que c’était comme un lion. Il ne nourrisait aucun complexe à l’égard de qui que ce soit. Il avait des positions radicales. C’était un homme qui avait une considération pour toutes les personnes sans distinction d’origine social. Il les mettait tous au même pied d’égalité. Il était très généreux.»Ce témoignage de Serigne Abdoul Aziz Sy khalife général des tidianesen dit long sur la personnalité de l’homme « il quitte ce bas monde en laissant l’image d’une très bonne personne. Je n’ai pas vu une personne plus gentielle, plus gnéreuse que serigne cheikh »

Hommage de la RADDHO
La « grandeur » et la « générosité jamais égalée », de Serigne cheikh Mbacké Gaindé fatma ont constitué un délic au niveau de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) pour qu’elle rende un hommage mérité au premier petit-fils de Cheikh Ahmadou Bamba. L’ancien secrétaire général Alioune tine justifiait ainsi l’acte posé par l’organisation des droits humains « Les actes positifs du guide nous ont motivé pour lui rendre hommage.Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma est incontournable pour comprendre la nature des relations entre les marabouts et les politiques, dynamique qui a toujours marqué l’essence du fonctionnement de la sphère politique au Sénégal.Si, aujourd’hui, vous voulez travailler sur les questions de l’archéologie même de l’alternance au Sénégal, il est évident que la figure cachée de cette alternance, c’est Gaïndé Fatma, par ses relations avec Me Wade (ancien chef de l’Etat), la manière dont il l’a soutenu, autant politiquement que financièrement’’. Très en verve dans l’entretien qu’il accordait alors à la radio privée RFM, Alioune Tine disait « si vous voulez travailler sur le multipartisme au Sénégal, vous ne pouvez pas contourner Gaïndé Fatma, parce qu’il a travaillé avec beaucoup de leaders de l’opposition à l’époque’’. Il s’interrogeait sur le manque de reconnaissance à l’égard de cette personnalité ’’comment se fait-il qu’on puisse l’oublier. Comment se fait-il qu’on ait pu être amnésique à ce point ?C’est quelqu’un qui mérite d’être reconnu’’, en raison du ‘’travail qu’il a fait pour comprendre le développement de la démocratie sénégalaise, la formation, le développement du secteur privé et des hommes d’affaires au Sénégal, pour comprendre le multipartisme’’. Avant de regretter « Pas de rue qui porte son nom, pas de monument qui porte son nom. C’est un scandale, une injustice et il faut y mettre terme’’, avait-t-il déclaré, ajoutant : ‘’nous pensons, aujourd’hui en toute sincérité, que le Sénégal doit rendre hommage à un tel homme et doit lui restituer le rôle et la place qu’il doit occuper normalement dans ce pays. C’était ungrand homme d’affaires’’ doublé d’un ‘’grand mécène’’, un ‘’patriote’’ ‘’qui travaillait pour le Sénégal, qui ne s’appuyait pas tout de suite sur l’Etat, mais qui aidait l’Etat. A son initiative la création de plus de 250 écoles, franco-arabes en particulier d’où sont sortis 16.000 étudiants. Serigne Cheikh GaïndéFatma est une ‘’référence’’ pour les élèves, les étudiants et ‘’les gens qui forment des éducateurs’’. Le député et professeur d’université Iba der thiam parlant de ce homme hors pair lors de la célébration de son centenaire en 2013 confiait ‘’Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma avait un crédit qui forçait l’admiration. C’était un combattant infatigable de l’islam, un rempart contre les ennemis de l’Islam’’.Avant de poursuivre en ces termes « Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma était également un panafricaniste. Il avait un leadership qui faisait qu’il était respecté. Serigne Cheikh Mbacké a marqué d’un sceau indélébile l’enracinement de l’islam dans notre pays. Défenseur infatigable de la cause sociale, il a été un pionnier dans la construction d’établissements scolaires dans cette zone (Touba). Après le rappel à Dieu de son père, il s’installa à Touba et reconstruit la maison familiale de Taïf, qui lui servit de résidence secondaire’’.
boucaraliou@lequotidien.sn

Ouvre Majeure de serigne cheikh Mbacké : le statut du premier Dahira de l’histoire du mouridisme.
Ayant rejoint son père le 11 mars 1978, l’œuvre majeure de Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma fut la création du Dahira au sein de la communauté mouride.
LE STATUT DE DAHIRA ECRIT PAR SERIGNE CHEIKH MBACKE GAINDE FATMA
LE STATUT EST CONCU AINSI:
ARTICLE 1:Le dahira consiste à réunir les musulmans particulièrement les mourides a été crée officiellement après la loi du 1er Juliet 1901.
ARTICLE 2: le siège du Dahira se trouve à Diourbel mais les membres dans l’unanimité peuvent le transférer dans une autre localité dans le pays
ARTICLE 3: L’objectif de la création des membres: des hommes et des femmes mourides constitués socialement s’entrent aide mutuellement et que chacun se préoccupe des besoins de son prochain qu’ils se rencontrent et se parlent pour tout savoir de DIEU faire tout pour augmenter leur savoir sur tout ce qui concerne le tout puissant qu’ils construisent des écoles et organiser des rencontres mensuelles ou hebdomadaires pour encore une fois augmenter leur savoir de DIEU organiser des cérémonies religieuses tel que Gamou et Magal. Éviter catégoriquement que les jeunes se mêlent a d’autres pratiques contraires à l’islam.
ARTICLE 4: Le Dahira n’est pas un mouvement politique.
ARTICLE 5: la vie d’un Dahira n’a pas de limite.
ARTICLE 6: un Dahira est constitué de membres d’honneur et de membres actifs ceux qui sont chargés du travail.
ARTICLE 7:les membres d’honneurs sont ceux qui président mais doivent cotiser 1000f chaque année et qu’ils fassent des pratiques limpides et durables pour tout concernant l’efficacité du dahira.
Ce qui distingue un membre est qu’il doit être mouride, correspondre au statut s’inscrire dans le carnet des membres actifs acheter une carte à 200f cotiser 12000f annuellement et avoir une reçue.
ARTICLE 8:pour exclure un membre il faut qu’il soit fautif réellement et que le conseil fédéral l’entende et détient des preuves.
ARTICLE9:ce qui peut alimenter la caisse est la cotisation des membres la vente des cartes les dons et les recettes des gamou ou magal.
ARTICLE 10:ceux qui dirigent le dahira sont choisi parmi les membres actifs.
ARTICLE 11:les sous sections sont choisis parmi les grandes sections.
ARTICLE 12:la fédération est constituée de l’ensemble des dahira
les membres du bureau sont appelés le conseil fédéral est renouvelable chaque année dans le congre.
ARTICLE 13:le bureau fédéral est constitué ainsi un président élu qui est le chef suprême.
10 personnes à ses cotés, un secrétaire général qui écrit en français et un autre pour l’arabe.
Des secrétaires adjoints en français et en arabes.
Un secrétaire administratif et ses adjoints en français et un secrétaire administratif et ses adjoints en arabe. Un secrétaire général à l’organisation et 3 adjoints 3 secrétaires propagandes un trésorier général et 2 adjoints.
ARTICLE 14:la fédération doit se concerter chaque année pour revoir et renouveler leur programme en se basant sur le statut.
ARTICLE 15:Un congre extraordinaire peut se tenir à une condition que le conseil fédéral le demande ou la majeure partie des sections.
ARTICLE 16:le conseil fédéral doit se concerter chaque 6 mois et pour ratifier une loi il faut nécessairement que la majorité soit présente et qu’il le notifie clairement sur un papier qu’on nomme procès verbal
tous les procès verbaux doivent être écrit sur un carnet qu’on donne à l’administrateur qui s’occupe du travail et il ne doit pas être payé.
Le responsable qui a été nomme le président du conseil fédéral set le représentent de tous les membres à l’encontre de le tout monde.
ARTICLE 17:l’assemblée générale se tient une fois par année par la décision du secrétaire général mais des rencontres extraordinaires peuvent se tenir s’il est nécessaire par la décision du président du conseil fédéral ou bien par la parole de la majeure partie des membres.et enfin le contenu et la date de ses rencontres extraordinaires sont fixés par le conseil fédéral.
ARTICLE 18:l’assemblée générale la rencontre de tous les membres pour prendre des décisions et l’appliquer peut être valable si seulement la majorité c’est dire les 3/4 est d’accord si cela n’est pas possible qu’il ne peut pas réunir les 3/4 alors il est possible de se rencontrer 15 jours après et fixer des décisions qui seront applicables
ARTICLE 19:le changement du statut peut être effectif si seulement tous membres sont d’accord ou bien la majeure partie.
ARTICLE 20:la suppression du statut peut être effective si seulement par la décision de l’assemblée générale et que la majeur partie des membres actifs doit être présent et qu’il obtient 51%,si cela n’est pas possible ils peuvent patienter 15 jours après et ils peuvent se rencontrer avec le minimum de membres et fixer des décisions.
ARTICLE 21:la suppression du dahira. Si le dahira est supprimé l’argent réunit doit être remis à la caisse s’occupant les pratiques de l’islam.
ARTICLE 22:le statut qui a été constitué et rédigé par le conseil fédéral, doit contenir des règlements intérieur qui constitue la démarche du bureau, ce conseil fédéral se réunira pour l’écrire et le faire part à tous les membres.


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