mardi 20 septembre 2016

Le 20 septembre 1895: l'épreuve du cachot


Refusant toute compromission de sa foi devant le gouverneur colonial et son conseil privé, après de vaines et infructueuses atteintes à sa vie, Cheikh Ahmadou Bamba (marabou numéro 4) fut conduit de St louis à Dakar pour être exilé loin des siens, afin de l'anéantir moralement, socialement, de juguler son leadership et son influence, d'annihiler l'affluence des populations vers lui... voire de l’anéantir physiquement.

Arrivé à Dakar le vendredi 20 septembre 1895 à jeun, le cargo dénommé Ville de Pernambouc, plus connu sous le nom Cap Lopez, devant assurer son transfèrement au Gabon, étant en retard et le gouverneur Mouttet ordonna son emprisonnement.

Le Cheikh fut incarcéré dans un cachot situé au Camp Dial Diop, derrière l’hôpital Aristide Le Dantec. Un cachot sombre et minuscule parsemé de lames, de saignoirs, de pointes et aiguilles…
Violemment projeté dans le cachot par ses geôliers, le Cheikh fit transpercé le pieds par une lame. Son supplice perdurera deux jours sans nourriture ni boisson et malgré la douleur physique et morale, le cheikh s’est mis aussitôt à réciter la Sourate Bakhara et la Sourate Ali Imran.

Du cachot il reçut la Visitation de Pôles et Saints de l’Isalm, particulièrement celle de sa Sainte mère Sokhna Diarra Bousso qui l’exhorta et l’encensa à persévérer dans sa mission, il y a eu aussi la visitation des anges Gabriel, Michael, Israfil et Asra'Il venus lui proposer d’anéantir les colons. Ce dont le Cheikh répondra par « je les pardonne ».

Le Cheikh dira plus tard que « lorsque je me souvins de ce séjour (dans la cellule) Et des peines que l’Autorité coloniale m’infligea Je me sentis soudain animé par le désir de prendre les armes. Mais le Rédempteur (le Prophète Mouhammad PSL) me l’interdit finalement ».

C’est seulement au 3e jour qu’il fut élargi de cellule et confié au responsable Lébou Ibra Bineta Gueye Mbengue responsable du Pénc de Cëddéem. Sokhna Anna Diakhere Faye épouse de ce dernier préparait les repas et servait de l’eau pour les ablutions du Cheikh.

Sur de la justesse de son combat, certain de sa victoire prochaine, le Cheikh se laissa faire et fut envoyé en exil vers le Gabon plus de 7 ans.

Et le Cheikh d’écrire bien avant son exil dans un Khassaide du nom de Assirou que : « Je cheminais en vérité, lors de ma marche vers l'Exil, en compagnie des Vertueux Gens de Badr alors que mes persécuteurs étaient persuadés que j'étais leur prisonnier… »
"Je marchais en fait vers DIEU en compagnie du Prophète et de ses Excellents Compagnons car ma marche ne saurait point avoir d'autre objet que DIEU LUIMEME."

Jërëfée Serigne Touba.

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